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L'hôtel de Vendôme : réquisition, travaux et bombardements

Arrêté de 1888

Arrêté du Minisitère des Travaux Publics

daté du 27 août 1888. 

La réquisition de l'hôtel de Vendôme par le service central de la trésorerie aux armées

Pendant la guerre de 1870-1871, les locaux de l'École des mines de Paris ont accueilli une ambulance militaire. En cas de déclaration d'une nouvelle guerre, on prévoit de mettre l'hôtel de Vendôme à disposition de l'Union des femmes françaises, organisation affiliée à la Croix rouge. 

Ainsi, en août 1914, l'École s'apprête à recevoir du personnel de santé et des espaces sont aménagés en conséquence. Mais en fin de compte, les équipes de la Croix-Rouge s'installent ailleurs. 

Le 31 décembre 1914, en vertu d'un accord entre les Ministères des Travaux publics, de la Guerre et des Finances, la réquisition des bâtiments de l'École est décidée pour l'accueil du Service central de la Trésorerie aux armées. Créé le 3 août 1914, le grand service de la Trésorerie et de la Poste aux armées supervise l'acheminement, la distribution et la tarification du courrier et, est chargé de trouver les financements nécessaires à la poursuite de la guerre : création d'emprunts nationaux, émission de bons pour la défense nationale etc.

Les dégâts dans l'École ont été assez importants. Toutes les vitres des fenêtres donnant sur le boulevard ont été pulvérisées en menus morceaux qui ont été projetés horizontalement à l'intérieur du bâtiment, avec une vitesse énorme, en ne saccageant que les objets se trouvant dans la zone comprise entre les fenêtres et leur projection sur le mur opposé (..). Les gaz lancés vers l'Ouest, après avoir ricoché sur de grosses poutres disposées au plafond du Laboratoire de mécanique en construction, sont entrés par une fenêtre dans la cage de l'escalier menant dans l'appartement du Directeur, ont enfoncé la porte de cet appartement, saccagé son antichambre et sont ressortis dans la cour d'honneur, en ricochant d'un mur à l'autre et brisant plusieurs fenêtres. Le vitrage des laboratoires de chimie est seul resté intact, protégé par les murs qui l'environnent sur ses quatre côtés.

Les bombes sont tombées si près du mur de l'École que pas un éclat n'y est entré directement par les fenêtres".

Plan des nouveaux laboratoires de minéralogie et de mécanique

Coupe de l'élévation des nouveaux laboratoires réalisée sur calque en 1916.

L'agrandissement des laboratoires de mécanique et d'électricité

En 1911, le projet d'agrandissement des laboratoires de mécanique et d'électricité est approuvé par le Conseil de l'École, mais les travaux ne peuvent commencer avant le début de la guerre. On établit provisoirement une construction en bois pour y suppléer. 

En 1916, en plein conflit, le chantier est reprogrammé grâce aux crédits restants des précédents budgets ; l'architecte des bâtiments de France, Duquesne, est consulté et rédige les plans de la future installation. Le devis estime le coût total des travaux à 167 000 fr., soit une hausse de plus de la moitié du budget initial prévu avant la guerre, en raison notamment du prix des matières première et de la main d'oeuvre. 

Durant cette période, de nombreux autres travaux de réfection sont effectués, notamment sur les parties détériorées de la facade de l'hôtel donnant sur les jardins. Le système de chauffage des collections de minéralogie et de paléontologie est remplacé et modernisé. 

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