Annales des Mines (1849, série 4, volume 15) [Image 251]

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OU ORGUES GÉOLOGIQUES.

493 coupe, se vident tout d'une seule fois, et si soudainement que les ouvriers sont exposés à de grands dangers, et que tout le chantier se trouve recouvert de débris de pierres. D'autres fois l'écoulement n'a lieu qu'à différents intervalles es suivant que la Masse intérieure a acquis plus ou moins de cohésion ou a été cimentée avec les stalactites calcaires, et quand le degré de consistance est assez fort, les tuyaux restent bouchés. Nous avons déjà dit que les orgues géologiques se rencontrent plus agglomérées sur

certains points; on a voulu voir une preuve de cette distribution dans la disposition que présen-

tent à la surface les éboulements qu'elles ont occasionnés, lesquels, au Pétersberg, sont réunis en cinq ou six groupes. Cependant ce n'est pas une preuve très-décisive d'une plus grande abondance sur ces points, car les travaux souterrains les plus développés correspondent justement à ces mêmes points, et il est évident que les éboulements sont causés par les travaux qui en recoupant les tuyaux

leur permettent de se vider. Dans plusieurs en-

droits où les tuyaux débouchés percent la couronne des galeries, on peut apercevoir le jour à travers.

Les ouvriers cherchent, autant que possible, à éviter et à contourner ces tuyaux. Lorsqu'ils ne tombent pas en plein sur les galeries., mais sont recoupés par les parois, on les bouche quelquefois avec de la maçonnerie, afin de retenir les matières qu'ils renferment et prévenir les dégâts qu'ils occasionneraient dans la carrière. Le dessin formé par l'intersection des orgues avec les parois de la car. , nere présente quelquefois l'aspect de larges cannelures verticales, et ressemble assez aux vides qui se trouvent le long des arbres pétrifiés après qu'une partie de la matière en a disparu.