Annales des Mines (1848, série 4, volume 13) [Image 61]

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S 3. Ir` OPÉRATION.

GRILLAGE DES MINERAIS.

pour ne point se résoudre en un liquide qui tomberait. directement dans le cendrier. L'attention des fondeurs est vivement tendue vers ce point capital : le travail même leur fait journellement connaître les mélanges qui produisent sous ce rapport le meilleur effet, et qui exigent de leur part la moindre dépense de force. Ce détail qui, à première vue, pourrait paraître insignifiant, est cependant d'une extrême importance. La somme d'expériences accumulée sous ce rapport dans les fonderies galloises est une des causes principales

fusion et du grillage de la pyrite mélangée aux

de leur succès, et l'on s'exposerait à de graves mécomptes si l'on espérait qu'une pratique si simple en apparence, pût s'établir facilement dans une localité nouvelle, au moven d'ouvriers

gnent plus du niveau où ils se sont d'abord agglomérés, et où le craya définitif ne pourrait subsister: sans se liquéfier complétement.

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inexpérimentés agissant sur des combustibles non éprouvés. Caractères phy-

Le craya est une matière moins hétérogène

sition chimique (lu craya.

ment son origine et sans avoir égard au temps

siques el comma- qu'on ne pouvait le penser, en considérant seule-

considérable ( io à 12 heures) pendant lequel les

principes constituants peuvent réagir fun sur l'autre. Un échantillon de bonne qualité présente tout à fait l'apparence des laitiers obtenus pendant le dérangement des hauts-fourneaux où l'on foncl les minerais de fer au moyen du charbon de bois. La substance dominante est un verre grisverdâtre ou brun, huileux, pénétré de nombreuses cavités à surfaces lisses-et bien fondues; on y ob-

serve çà et là des parcelles charbonneuses, de petits fragments de matières terreuses imparfaitement dissoutes dans la masse, des grenailles de

sulfure de fer et de petites masses scoriacées d'oxyde ferrique provenant évidemment de la

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combustibles employés.

Des fragments pris aux divers niveaux de la masse de craya révèlent clairement toutes les circonstances de la formation progressive de cette matière par la réaction mutuelle des silicates d'alumine et de la pyrite sous l'influence des gaz oxydants et d'une température élevée : par une coïncidence qu'on ne saurait trop admirer, le silicate devient plus riche en oxydes de fer et par conséq u ent plus ramollissable à mesure que les fragments s'éloi-

L'analyse d'un craya réputé de bonne qualité a donné les résultats suivants Silice

Oxyde ferrique Oxyde ferreux Alumine. Chaux. Magnésie

Soufre. Fer.

Carbone

0.520 0,052 0,220 0,142 0,024 0,007 0,013 0,010 0,012 1,000

Silicate d'oxyde ferrique. . ferreux . . d'oxydes terreux Sulfure ferreux ( FeSu ). Carbone

0,110 0,404 0,451 0,023 0,012 1,000

Cette composition correspond à peu

près à un bisilicate l'oxygène des

bases étant à celui de lasilice comme 14 u 27.

Le progrès de la combustion , en formant de Distribution de nouvelles couches de craya , éloigne peu à peu du Le:ne foyer de chaleur les couches formées à une époque

antérieure; ces couches, considérées de haut en bas, ont une température rapidement décroissante, d'abord parce qu'elles s'éloignent du foyer de chaleur, en second lieu parce qu'elles sont traversées de bas en haut par l'air appelé dans le foyer, et qui,

avant de réagir sur le combustible, se comporte comme réfrigérant ; en troisième lieu enfin, parce que les substances charbonneuses empâtées clans le

craya naissant, se consument rapidement et ne