Annales des Mines (1848, série 4, volume 13) [Image 62]

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3. Ire OPÉRATION.

serventplus bientôt à en éleverla température. Audessous de ce niveau de la combustion, le craya.

ne sert plus , en se refroidissant lui-même, qu'à échauffer l'air ascendant. Il s'en faut de beaucoup que les couches de craya inférieures à la couche pâteuse qui joue essentiellement le rôle de grille aient, comme celle-ci, une tendance à la régularité., Dès qu'elle se solidifie par refroidissement, la

matière devient cassante comme toutes les substances vitreuses de nature analogue ; elle se brise

spontanément en gros fragments dont les interstices sont assez grands pour laisser passer l'air nécessaire au foyer, et point assez pour laisser filtrer 'les combustibles pulvérulents. L'habileté du chauf-

feur consiste en grande partie à établir dans la masse terreuse le degré de division nécessaire à chaque niveau ; il faut que la perméabilité de la masse , très- hé Lie au contact du craya naissant, soit considérable à la partie inférieure complétement refroidie; il convient aussi d'enlever les fragments inférieurs de craya, à mesure qu'il s'en forme plus haut de nouvelles couches, afin que l'espace réservé dans la chauffe au combustible proprement dit soit: toujours dans une juste proportion avec celui qui est occupé par le support terreux. L'espace prismatique à section rectangulaire, qui forme la chauffe de tous les fours gallois, est ordinairement rempli de craya sur une hauteur de om,6o. Le craya pâteux naissant occupe environ une hauteur de o",i o. Au-dessous, vien-

nent, sur une hauteur de o,2o environ , des fragments demi-pàteux , encore mélangés de charbon et portés à une température d'un rouge vif. Plus bas enfin, sur une hauteur de om,3o, se trouvent de gros fragm en ts sans mélange de charbon, séparés par des

GRILLAGE DES MINERAIS.

123 interstices de orn,15 à orn, 20 et qui, ayant perdu tout

éclat lumineux à leur surface inférieure, conservent cependant une température assez élevée pour gazéifier rapidement et avec ébullition l'eau qu'on y

jette. Tout ce système repose sur quatre ou cinq barres de fer qui ne jouent nullement ici le rôle de grille et donnent simplement au craya quelques points d'appui ; celles-ci ne s'usent point comme les barreaux de grille proprement dits placés au contact des combustibles : leur durée est ici à peu près indéfinie, et l'économie réalisée sous ce rapport, par comparaison avec les autres fours à réverbère, est un des avantages essentiels de ce mode de combustion. Le principe de la combustion dans les fourneaux

Principe de la

gallois n'est pas moins caractéristique que celui raznéitilfirea'c'iiiteen nideede l'établissement de la grille vitreuse. Au-dessus nu; tuYères de cette grille, la cavité prismatique se trouve rem- craYa. plie, sur une hauteur de om,6o à om,70 , des combustibles pulvérulents dont la nature a été précédemment. décrite. Quelle que soit la force du tirage, lequel, ainsi qu'on le verra plus loin , tend à appe-

ler l'air atmosphérique au travers de la chauffe, toute circulation de gaz serait évidemment impossible au travers d'une telle masse , si sur toute cette hauteur les fragments charbonneux restaient aussi tassés qu'ils l'étaient au moment de leur introduction dans le foyer; mais il en est tout autrement. Les éléments du craya ne commencent pas seulement à se montrer au niveau où ils se réunissent en masse pâteuse : on les voit clip s'agglomérer

dans le sein de la masse de combustible en ignition. On observe, par exemple , ces premiers rudiments du craya quand on vide, pour cause de