Annales des Mines (1848, série 4, volume 13) [Image 11]

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INTRODUCTION.

INTRODUCTION.

l'objet principal de cet ouvrage (i). Lorsqu'on a pu ainsi pénétrer dans la pensée des ouvriers qui président aux principales opérations de la métal-

passage suivant (1), où Swedenborg caractérise

lurgie, on éprouve une sorte de honte à penser que des écrivains ont pu être conduits, par l'ignorance des faits, à flétrir, sous le nom de routine des travaux fondés sur une connaissance si ferme, si complète des lois clu monde physique. Valeur philosophique de la mé-

Cette opinion sur la valeur philosophique qui

tallurgie.eompa- appartient à beaucoup d'arts industriels et surtout rée eux effires à la métallurgie, a depuis longtemps été produite connaissances humaines,

par des hommes éminents. Elle se manifeste chez. les illustres auteurs de l'Encyclopédie du XVIII' siècle, en plusieurs passages de leurs écrits, et surtout par le zèle qu'ils ont mis à rassembler, dans ce bel ouvrage, les descriptions de tous les arts. Pd. Jean Reynaud, ingénieur des mines, en jugeant

dans un article récent (2) les travaux d'Emmanuel Swedenborg, fait remarquer que cet homme célèbre a- parfaitement apprécié dès le commencement du XVIII' siècle, la situation relative des sciences pures et des arts métallurgiques. Swedenborg , qui avait conçu et partiellement réalisé le projet de visiter tous les ateliers métallurgiques de l'Europe , avait été conduit par l'observation des faits h la même opinion que m'a suggérée siècle plus tard , la réalisation d'une semblable entreprise. Je ne puis donc mieux résumer les consi-

dérations que je viens d'exposer qu'en citant le Voir surtout ci-après § 3, p. 125, 137, 152, 4, p. 203, 210, 213, 216; g 6; g 8;

156 et 168; §12;e1c.

Magasin pittoresque, année 1847, page 26.

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admirablement le rôle élevé que la métallurgie paraît appelé à remplir, indépendamment de son uti-

lité usuelle, et à ne considérer que le point de vue philosophique, dans l'ensemble des connaissances humaines.

« Les arts ayant pour objet la fonte des divers minerais métalliques ne servent pas seulement aux usages ordinaires de l'homme...; ils nous offrent en outre un riche faisceau d'expériences , de la même manière que le fait la chimie au moyeu de ses fourneaux et de ses autres instruments. Quelle variété .n'offrent pas en effet les méthodes (I) (c Quod modos liquatorios venarum concer» nit, tenendum est, quod seientia illa non modo usibus humanis maxime inseru,iat; Sed edam, eadem tom» pies experimentorum penum exhibet, quaic chymia per » suos focos instrumentorum que congerient. Quot enim » non varietates se offerunt in solutionibus et aperitio-

» nibus cujusvis vente per siccum ignem institutis, in

n'arum et metallorum commixtionibus cum menstruis, » lapidibus et phlogistis multiplicis generis; quoi non in ipsis furnis et ignibus , qui contexturn et compagem cujusque in partes minirnas dirigunt et intime lustrant: patent etiam innumera orbi litterato arcana quae tanturnmodo sunt cognita et tanquam vulgaria genti igno» bili fabrorum liquatorum et id genus aliis , obscuris» sim turque, grue Cyclopum instar nigro vultu incedit, et ex qua nibil candidi aut ingeniosi sperari possit pu-

» laremus Sed scientia illorum unice esi practica , et experientice documentisque 'unis innixa; in qua ralione » multis scientiis anteferri vel cum illis cequipctrari mere-

» tur ; («nia enim cum ipso opere conveniunt ; exinde » sequilur, quod ex hic parte oi cris nosiri loculentiores et eerliores habeantur rerum quarundam naluralium in&gines, quam aliunde; priecipue si Aletallurgica scientia, cum ch mica consortium ineat , et socias nianus jungat , adque unana eamdemque metam utraque sic tendat