Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 249]

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HISTORIQUE'

du Cimetière en communication avec le Coste, qui était inondé et éboulé sur une grande hauteur. Ces travaux n'ont été 'd'abord qu'imparfaitement aérés au moyen d'une gaine; mais la bâtarde ayant été découverte en 1829 à 227 mètres,

de profondeur, les deux puits du Cimetière et de Pic-Pierre communiquèrent bientôt par cette, couche, et l'aérage devint meilleur. Un peu plus tard le puits du Cimetière atteignait la bourrue à. 262 mètres. Les couches forment le berceau sous ce puits, et l'on a dû pra tiquer à travers bancs plusieurs

galeries horizontales pour faciliter leur exploitation. L'une de ces galeries part de la bâtarde et va rejoindre la grande couche au Sud, sous le tunnel du chemin de fer ; une autre conduit de la bourrue à la bâtarde.. En i833 et I 834, on a exploité la grande masse sous la ville, dans le voisinage du quartier de la Grenette, jusqu'à la limite Nord-Est de la concession. Les travaux se sont étendus parallèlement à cette limite, vers le puits neuf Pic-Pierre, avec lequel on a communiqué dans le courant de l'année 1836. Depuis cette époque ou a cessé d'exploiter de ce côté. Quoique les vides intérieurs aient été remblayés complétement et qu'on ait laissé sub-

sister une partie des piliers de houille, il s'est opéré un mouvement sensible dans le sol, et

notamment au delà de la limite de la concession , sous le percement du chemin de fee.

Les travaux d'exploitation ont été portés ensuite au Sud, à proximité du railway de SaintEtienne à Lyon, puis à l'Ouest dans le territoire dit des Pièces, sous les verreries Eticharme, à la suite d'un traité conclu en 1838, entre les compagnies des Combes et d'Egarande. On traversa,

DES MINES DE RIVE-DE-GIER.

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alors les anciens travaux du puits d'Égarande, où Von rencontra encore quelques piliers de charbon, surtout dans la tranche maréchale. Deux années après, on alla rejoindre, à l'aide de la soude, les travaux inondés des Combes, d'où l'on enlève

maintenant ce que les anciens y ont laissé.

Un arrêté préfectoral interdit aux concessionnaires d'exploiter à moins de lo mètres de chaque côté du tunnel, et prescrit en outre les remblais complets jusqu'à 3o mètres de son axe. Les couches bâtarde et bourrue paraissent s'é-

tendre au Sud à une moins grande distance que la grande masse, ce qui tendrait à faire présumer que ces couches n'affleurent pas dans cette direction. On remarque que le sol des galeries se soulève plus rapidement dans les petites couches que

dans la grande masse qui est aussi beaucoup moins accidentée que les premières. Cette dernière circonsta n ce rend même la bourrue presque inexploitable.

L'inclinaison des couches est d'environ 45° aux puits Coste et Thévenet, tandis que du côté de la ville au Nord du puits du Cimetière, elles sont presque horizontales.

On peut dire que l'exploitation a été très-bien dirigée au puits du Cimetière, contrairement à ce qui a eu lieu aux puits Coste et Thévenet, où il y a environ 1/4 du charbon perdu au milieu des éboulements, tandis qu'il en restera-peine 1/12 dans la première mine. L'avenir du champ d'exploitation des Combes est tout entier dans le massif qui existe près des Verchères; mais les travaux de cette dernière mine, qui sont actuellement inondés, ayant été poussés au delà du Gier, et s'étant même avancés jusqu'à la rue Paluy, avant que la concession des