Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 248]

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HISTORIQUE 494 vers le. Nord-Ouest; elle donne un charbon très dur. L'épaisseur de la tranche Maréchale n'est que de im,5o à 2 mètres; son toit est très-ébouleux. Après avoir reconnu l'allure de la couche dans l'amont-pendage, on creusa le puits Saint-Fran-

çois qui atteignit la houille à 14o mètres-. Ce puits, qui était destiné à l'aérage des travaux du puits Moïse, a servi aussi à l'exploitation de la grande masse qui a eu lieu au moyen de percées à travers bancs pratiquées à différentes hauteurs. On a enlevé par les puits Moïse et Saint-François ce qui était resté dans les anciens travaux des puits Thévenet et Saint-Maximin, où l'on rencontre encore quelques piliers .de houille au lieu des décombres; mais le toit, étant très-ébouleux, rendait le boisage difficile et l'entretien des galeries de roulage très-dispendieux. En f836, les eaux d'Égarande ont envahi successivement les travaux des puits Moïse et SaintFrançois. Le premier puits a été remis en activité en 1838, et l'extraction s'y est continuée régulièrement jusqu'ici. Quant au puits Saint-François, il ne sert plus qu'à l'aérage. Le système d'exploitation suivi au puits Moïse, consistait à pratiquer dans la couche, des galeries en

direction recoupées par d'autres, dirigées suivant la pente; mais lespiliers compris entre ces galeries étaient trop faibles, relativement à la forte inclinaison du terrain, et les vides n'étaient presque jamais remblayés. Aussi consomme-t-on aujour-

d'hui une grande quantité de bois, et encore parvient-on difficilement à consolider les galeries

de roulage. En outre on est obligé de faire des remblais pour tirer partie des matériaux stériles qu'on rencontre au milieu des anciens travaux.

DES MINES DE RIVE-DE-GIER.

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Enfin, comme il est impossible d'abattre une grande quantité de charbon sur un même point, on doit laisser d'assez longs intervalles entre les divers ateliers souterrains, ce qui augmente beaucoup les frais de transport intérieur. La bâtarde a -été découverte au puits Moïse, en 1842, par une percée à travers bancs pratiquée à 232 mètres de profondeur. On y a trouvé beaucoup de gaz.

20 Les travaux des puits Coste, Thevenet et Saint-Maximin sont abandonnés depuis 25 ans. Ces puits ont rencontré la grande couche le premier, en 184, à 238 mètres; le deuxième à 257 mètres, en 181i; et le troisième en m85, à 162 mètres de profondeur. Aucun d'eux n'a été creusé jusqu'à la bâtarde. La grande masse se relevait exploitée en remonrapidement au Sud. On

tant au moyen de plusieurs galeries à travers bancs. Elle était très-sujette au grisou. On ignore quelles

sont les ressources que peut encore offrir cette contrée qui, si l'on en croit la tradition, aurait été l'objet d'un affreux gaspillage. Le puits du Cimetière a été foncé en 18°4. Une forte source qu'on rencontra à 7o mètres du jour, vint tout à coup suspendre son creusement, et amena sans doute l'ouverture du puits Coste.

En 1820, après l'épuisement de la partie Sud

du. territoire des Combes, on songea à poursuivre

le creusement du puits du Cimetière. Une colonne de pompes et une machine de 36 chevaux y furent établies, et en 1822 ce puits atteignit

la grande masse à 185 mètres du sol. lies travaux d'exploitation ont été d'abord dirigés à l'Est, vers le puits de Pic-Pierre, qui devait servir à l'aérage. On redoutait alors en effet de mettre le puits