Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 229]

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HISTORIQUE

eaux se déversaient à Saint-Rambert par les fissures du terrain. Lorsque les mines de la PetiteCappe furent asséchées, en 1823, on remplaça le manége qui existait à l'orifice du puits Saint-Raniben par une machine à basse pression de 36 die-

vaux, et on reprit le fonçage de ce puits, qui eut lieu d'autant plus facilement qu'on n'avait plus à lutter contre les eaux. On atteignit à 2.24 mètres de profondeur le conglomérat qui repose sur le terrain primitif. Deux galeries de recherche furent alors pratiquées l'une vers le Nord à 166 mè-

tres du jour, et l'autre vers l'Ouest au fond du puits. Cette dernière seule rencontra un massif de charbon isolé mais qui s'amincissait dans toutes les directions. Les exploitants, manquant de données sur l'allure de la grande couche dans le voisinage du puits Saint-Rambert l'abandonnèrent en 183o. En 1837, lorsque la Compagnie Générale se forma, il lui fut cédé une large part dans l'exploitation du Champbon (2-3, ou 13 onces).

Cette compagnie, se fondant sur les indications fournies par les travaux souterrains faits dans le voisinage du puits Saint-Rambert , jugea que ce puits pourrait être repris avec quelques chances de succès. Elle en fit donc exécuter le curage; mais l'éboulement subit d'un moellonage détermina son abandon en 1838. 2° Le puits Neuf-Teillard date de 1814 et a atteint la grande masse, en 1818, à 220 mètres du jour. Cette couche est relevée de 3o à 4o mètres au Nord-Ouest du puits par une l'aille dirigée du Sud-Ouest au Nord-Est, et plonge vers le Gier sous un angle de 20 degrés environ. Les travaux d'exploitation ont d'abord été portés à l'Est, puis on a poussé des galeries vers le Gier en suivant

DES MINES DE RIVE-DE-GIER.

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l'inclinaison de la couche. Mais la houille étant très-friable et les boisages n'étant pas faits avec assez de Soin, il s'est bientôt déclaré des éboulements qui ont donné lieu à des incendies. Les

frais élevés de roulage et la régularité de la

couche dans la profondeur étaient des motifs suffisants pour qu'on ne balançât pas à approfondir

le puits. Les exploitants y ont été forcés par le feu. Une galerie à travers bancs a été ouverte à 247 mètres de la surface du sol et dirigée vers le Gier. Cette galerie a recoupé à 15 mètres de son entrée la couche bâtarde qui n'avait qu'une trèsfaible épaisseur au rond du puits. Des travaux de reconnaissance faits dans cette couche ont mon-

tré que sa puissance moyenne était d'environ 2'",5o; elle est d'ailleurs très-accidentée. En 1832

le puits Neuf-Teillard a été envahi par les eaux venant indirectement de la mine de Lorette, qui, elle-même, avait été noyée à la suite de l'inondation des puits du Bas Reclus. Les eaux s'étaient élevées jusqu'au-dessus de l'entrée dans la grande masse, et on ne pouvait plus songer qu'à exploi-

ter à un niveau supérieur. Une galerie à travers bancs dirigée dans ce but vers le puits de la Gluzelle à 187 mètres de profondeur, a fait découvrir la partie de la grande couche située en amont du rejet dont nous avons parlé plus haut. On l'a

exploitée jusqu'en 1839, et on s'est arrêté à un crin qui semble aussi relever la couche dans la même direction que le précédent. Ces derniers travaux ont été mis en communication pour l'aérage avec ceux du puits du Couchant exécutés au même niveau ; Mais un incendie s'étant déclaré presque aussitôt, on a été forcé de fermer les travaux des deux puits an-dessus dudit rejet.