Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 221]

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HISTORIQUE

DES MINES DE RIVE-DE-GIER.

qui élevât les eaux et les déversât au puits' SaintMathieu. La chaudière qui desservait cette ma-

séquent très-difficile, et l'on se décida à battre en retraite et à abandonner les travaux. L'extraction fut reprise au puits Saint-Isidore après l'épuisement des eaux , et eut lieu régulièrement jusqu'en 184o.

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chine était placée au milieu du massif, et était confiée à un enfant sans expérience. Tout à coup le feu prit aux bois dont elle était entourée, de là au charbon, et finit par produire l'embrasement

général du chemin servant de communication entre les deux puits. Cette catastrophe eut lieu au

commencement de l'année 1831, et fit périr dix ouvriers, dont un gouverneur. Il fallut faire de

pénibles efforts pour retirer ces malheureuses victimes. Les puits furent fermés aussitôt et envahis par les eaux.

En 1836, la pompe de Lorette (concession de la Cappe ) avait asséché. les mines de ce nom , et par suite les eaux du puits Saint-Mathieu étaient descendues à vio mètres de son orifice, profon-

deur à laquelle leur niveau restait constant. Ce niveau devait correspondre, en effet, au sommet du dos d'âne qui existe entre les deux puits SaintMathieu et Lorette. Toutefois il n'y avait aucune communication directe entre ces deux puits; seulement l'eau s'infiltrait de l'un à l'autre à travers le faible massif de houille qu'on avait laissé intact sous le Gier. On transporta la pompe de SaintMathieu au puits Saint-Isidore, qui devint ainsi le centre d'épuisement des mines du Bas-Reclus. Les exploitants, avides de bénéfices et impatients de voir extraire du charbon, firent ouvrir dans le puits Saint-Mathieu, à 16o mètres du jour, une galerie à travers bancs qui alla rejoindre la couche dans sa relevée au Sud à 90 mètres de son entrée. Cette portion de couche fut exploitée de 1836 à 1838 elle s'amincissait graduellement en se relevant vers la grande -route. L'aérage devenait par con-

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Le système d'exploitation par éboulement suivi au puits Saint-Mathieu dans une couche puissante , n'a pas seulement donné lieu à de nombreuses fissures qui amènent dans la mine les eaux de la surface, mais il a aussi occasionné

de fréquents incendies qui ont forcé les exploitants

à fermer une partie des travaux, et à ouvrir des' chemins d'air au-dessous de la couche pour attaquer le massif au delà des chantiers embrasés.

On a ouvert quelques galeries dans la petite'

bâtarde qui n'est séparée de la grande couche que par un intervalle de I à 2 mètres au plus.

Au puits Sainte-Colette, les travaux dans la bâtarde ne sont encore parvenus qu'a une faible distance de l'entrée. Cette couche a de 2 à 3 mètres d'épaisseur, et est divisée en deux parties à peu près égales par un nerf de om,3o à orn,6o.

Elle est d'ailleurs très-accidentée, et se rapproche à 2 ou 3 mètres de la couche supérieure vers le Sud-Est. Le puits Sainte-Colette aspire l'air qui pénètre dans les travaux par les puits SainuMathieu et Saint-Isidore. Les principales ressources des mines du BasReclus consistent dans des massifs qui existent d'une part à l'Est du puits Sainte-Colette, et d'autre part à l'Ouest. du puits Saint-Mathieu, au-dessous du niveau des eaux. Il ne Teste entre

les puits Saint-Mathieu et Sainte-Colette que

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