Annales des Mines (1847, série 4, volume 12) [Image 222]

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HISTORIQUE 442 quelques lambeaux de la tranche maréchale qu'on exploitait en 1842. On a placé au puits Saint-Mathieu une nouvelle pompe destinée à élever les eaux qui tombent en

abondance. Cette pompe puise l'eau dans deux réservoirs situés à 7o mètres et à 125 mètres. Son produit journalier est de 4 à 5.000 hectolitres. H y a aussi un volume d'eau assez considérable qui afflue au-dessous du réservoir, et qui se rend au puits Saint-Isidore par une galerie d'écoulement. Les eaux sont le fléau des mines du Bas-Reclus; elles y affluent par des crevasses qui existent à la surface du sol, au-dessous du Gier et du canal. Ces crevasses s'étendent jusqu'à la rigole d'alimentation qui prend l'eau du Gier à la hauteur du moulin Cuzieux, et la conduit dans le bassin du canal à Lorette en suivant la rive gauche de la rivière. On a remarqué, en effet, que l'ouverture de cette rigole a fait naître des sources considérables au puits Saint-Mathieu. Quelques travaux faits dans le lit du Gier en 1840 l'ont étanché en partie, de

sorte que la plus grande quantité d'eau vient du canal et de la rigole. Cet état de choses donne lieu à des contestations continuelles entre les concessionnaires du Reclus et la compagnie du canal de Givors.

Au commencement du 20 Haut-Reclus. xixe siècle l'extraction du charbon avait lieu au territoire du Haut-Reclus par les puits Thevenet, Julien, Dubouchet , des Courges, de la Chambaude , du Plomb, etc., qui tous étaient placés au Sud de la grande route. Il y avait aussi deux ou trois petits puits creusés au lieu dit Côte-Grangier, vers le Sud-Ouest de la concession. On n'a jamais reconnu la bâtarde dans cette partie du territoire

DES MINES DE RIVEDEGIER.

houiller, quoique plusieurs des puits mentionnés plus haut, et notamment celui de la Chambaude, aient été creusés à 3o ou même 4o mètres au-dessous de la grande couche. D'ailleurs tous ces puits

n'ont jamais rencontré que quelques amas de charbon irréguliers et sans continuité, et ont été abandonnés dès que l'exploitation a été portée au centre de la vallée du Gier. Le puits Devarey a rencontré la grande masse,

en 1838, à 208 mètres de profondeur, et la bâtarde à 240 mètres. Les tra-Vaux ont été poussés

très-activement dans la première couche, qui

plonge très-fortement vers le Nord; mais on a peu extrait dans la bâtarde. Ce champ d'exploitation est limité au Nord par le Gier, à l'Est par la concession du Sardou, à l'Ouest par les travaux du puits Saint-Isidore, et au Sud par la limite du terrain houiller. Il est, comme on le voit, assez res-

treint, mais il n'en a pas moins un bel avenir, Il existe en effet une assez grande étendue de ter-. rai vierge entre le Gier et la grande route, et près de la limite commune aux concessions du Sardou et du Reclus. Le puits Devarey se trouvant creusé au milieu de couches très-inclinées, doit avoir par cela même assez peu de solidité. Il convient donc de le visiter fréquemment et de réparer les avaries qu'il a pu éprouver. Il est indispensable aussi d'exploiter la grande couche avec précaution, en remblayant les vides aussi compiétement que possible, afin d'éviter les éboulements et les incendies qui en sent la suite. Le puits Devarey a été mis eu communication ai,ec le puits Grézieux (concession du Sardou) au

commencement de l'année 1841, tant pour la sûreté des ouvriers que pour le bon aérage des Tome XII, 1847.

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