Annales des Mines (1846, série 4, volume 10) [Image 354]

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SONGE NÉCROLOGIQUE

Duhamel, de l'A.cadémie des sciences, auteur d'un traité sur la géométrie souterraine. Jars, auteur, de l'ouvrage intitulé

Voyages

métallurËiques. Bellejean venirs.

,

qui n'a

laissé

que peu de sou-

Gillet-de-Laumont, qui avait quitté l'état militaire pour se livrer à la culture des sciences et auquel la minéralogie était déjà redevable d'observations et de découvertes importantes. Sage, qui avait formé l'intéressante collection de minéraux, alors placée à l'Hôtel était à la fois directeur général des des monnaies, fesseur de minéralogie docimastique.études et proDuhamel, déjà cité, professait la géométrie souerraine et démontrait les machines en usage pour l'exploitation des mines. Enfin , l'abbé Clouet enseignait les langues étrangères.

Dans les autres grades du corps , plusieurs hommes distingués se groupaient autour de ceux que je viens de nommer. Un décret de l'assemblée nationale législative, sanctionné par le Roi le 27 janvier 1792 , nous apprend que les élèves des mines étaient alors au nombre de six, que chacun d'eux recevait annuellement une indemnité de noo livres; enfin que la dépense à laquelle l'entretien da corps donna lieu

(311 1791 était de 4o.Soo livres.

L'esprit de destruction qui souffla bientôt sur la France s'attacha particulièrement aux établissements d'instruction. Fourcroy en fit la remarque lorsque, la tempête ayant cessé de gronder, il vint, au nom du comité de salut public, pro-

SUR M. BROCHANT DE VILLIERs.

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poser à la convention d'ouvrir à l'enseignement des

sciences un nouvel asile (1). L'école des mines n'échappa point à cette proscription presque générale, et quant au service, encore naissant, qui s'y rattachait , il fut completeMent désorganisé. De toutes les écoles spéciales destinées à former des ingénieurs, une seule, celle des ponts-et-chaus. sées, était restée debout. En novembre 1793, M. Brochant de Villiers fut admis à cette école privilégiée. Effrayé des conséquences qui pouvaient résulter d'une plus longue interruption des études, le gouvernement révolutionnaire conçut le projet de remplacer les écoles spéciales qu'il avait détruites, et même l'école des ponts-et-chaussées, par une seule école dans laquelle tous les corps d'ingénieurs préposés à l'exécution des travaux publics pussent immédiatement se recruter.

Une loi du 21 ventôse an II (ii mars 1794), chargea la commission des travaux publics de s'occuper de l'établissement d'une école centrale des travaux publics et du mode d'examen et de concours auxquels seraient assujettis ceux qui vou-

draient être employés à la direction de ces travaux. »

Cette commission des travaux publics, création elle-même de la loi du 21 ventôse an II, réalisait en partie la pensée, naissante alors et qui, depuis, a fait la force de l'administration française, de grouper, pour les mieux régir, les diverses bran(I) Motifs du projet de loi sur l'Ecole centrale des travaux publics.