Annales des Mines (1846, série 4, volume 10) [Image 355]

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NOTICE NÉCROLOGIQUE

SUR M. BROCHANT DE VILLIERS.

elles de services publics entre lesquelles il existe de remarquables analogies.

de la grande institution qu'ils devaient contribuer à fonder. Au mois de thermidor an II ( août 1794 ) , M. Brochant de Villiers fut admis à cette école préparatoire , véritable berceau de l'école polytechnique. Témoin de l'examen qui détermina son admission , Monge lui prédit un brillant

Elle avait dans ses attributions les ponts-et-

chaussées, les canaux, les fortifications, les ports,

les édifices nationaux , enfin tous les travaux dont les fbnds étaient faits par le trésor public. Cependant, par une exception expressément prononcée, son action ne s'étendait ni sur la fabrication des armes, ni sur l'exploitation des mines. Personne n'ignore que l'école établie en exécution de la loi précitée, et conformément aux dispositions d'une autre loi rendue le 7 vendémiaire an III ( 28 septembre 1794 ) , n'est autre que celle qui, sous le nom d'école polytechnique, s'est perpétuée jusqu'ici , sans altération sensible, malgré la diversité des formes politiques par lesquelles le gouvernement de la France a successivement passé. Un des moyens d'exécution auxquels la commission des travaux publics s'arrêta , lorsqu'elle posa les bases de l'organisation de cette école, jusque-là sans modèle, fut de réunir à l'avance un certain nombre de jeunes hommes, assez instruits déjà, pour être placés, quoiqu'élèves eux-mêmes, à la tête des autres élèves, comme des guides immédiats, chargés de leur faciliter l'entente des le-

çons des professeurs. Ces élèves d'élite reçurent plus tard le titre de chefs de brigade. Dès qu'ils eurent été choisis, la commission des travaux publics les réunit dans une école préparatoire afin de les former à la mission qu'ils auraient à remplir et de leur bien inculquer les principes

avenir.

Particulièrement préoccupé de la guerre qu'il soutenait contre l'Europe coalisée, le comité de salut public avait confié aux soins d'une commission spéciale tout ce qui concernait la fabrication des armes et celle de la poudre. Fidèle en. core à ce système d'assimilation dont je parlais tout à l'heure , il voulut, que la production des matières premières de ces deux fabrications, c'està-dire l'exploitation des mines, dépendît du même service.

Par un arrêté du 13 messidor an II (1" juillet 1794), il institua , sous l'autorité de la commission des armes et poudres, une agence des mines, composée de trois membres qui seraient nommés par lui-même. Le 18 du même mois (6 juillet 794), il créa, sous la direction de l'agence , un nouveau corps

et une nouvelle école des mines, devant comprendre : 8 inspecteurs, 12 ingénieurs , et 4o élèves.

Les inspecteurs et les ingénieurs étaient à la nomination du comité de salut public, sur la présentation de l'agence. Ils devaient être choisis soit parmi les anciens inspecteurs ou ingénieurs, soit parmi les directeurs des travaux des mines , soit enfin parmi les personnes qui posséderaient les cou.