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SUR LA DISTRIBUTION DE L'OR
DANS LA PLAINE DU RHIN.
aurifère ; ce qui a pu faire croire que la rive droite
quel sera le produit de sa journée. Quand le
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est plus riche, c'est qu'il y a plus de laveurs sur cette rive que sur la rive gauche, et que d'ailleurs un grand nombre de banlieues françaises sont
affermées par des Badois. Avant de parler de la distribution de l'or dans .les atterrissements,, il convient d'indiquer succinctement les procédés de lavage généralement employés. Procédé pour
Il suffit d'un lavage très-rapide pour que l'or-
reconnaître par nailleur du Rhin constate approximativement le un essai rapide . si un gravier est degré de richesse d'un gravier donné. exploitable. Il a pour cela une pelle de fer, munie d'un long
manche, qui ne diffère des pelles ordinairement employées pour enlever les matières meubles que par une courbure assez forte pour qu'elle puisse contenir une certaine quantité d'eau. Cette pelle a ordinairement om,!io de longueur sur orn,35 de large. Après qu'il a chargé dessus 4 à 4,5 kilogrammes
de gravier, il l'agite à fleur d'eau, et enlève im-
médiatement à la main les gros cailloux. Puis l'instrument recevant un mouvement de rotation convenable , tout en restant faiblement incliné, la partie légère du sable est bientôt entraînée par
l'eau en dehors de la pelle. Alors l'ouvrier enlève à la main les petits cailloux qui y sont restés, et, après avoir recommencé le mouvement rota-
toire pendant quelques instants, il n'a bientôt
plus qu'un sable noir riche en fer titané; en y regardant de très-près, un oeil exercé reconnaît immédiatement le nombre des paillettes d'or disséminées dans ce résidu. Cette expérience préliminaire, qui dure trois à quatre minutes, fait voir au laveur s'il doit ex-
ploiter le banc où il s'est arrêté, et dans ce cas
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nombre de paillettes est supérieur à Io ou 12, il peut compter au moins sur i fr. 5o c. pour sa jour-
née; il installe alors son petit atelier qui le suit partout dans une nacelle. Avant même que les paillettes aient été comptées, es, dcPoàtirramoquielettLiéé
on peut soupçonner la richesse du gravier quantité de sable ferrugineux que l'on a obtenu, de fer titané. car partout, dans /eRhin, on observe que la richesse en or est proportionnelle à la richesse en fer titané. Là où il ne reste que très-peu de grains noirs, il est superflu de chercher à constater la richesse en or. Il est essentiel que le lavage d'essai soit rapide;
car la répartition de l'or variant brusquement, ces essais doivent être réitérés assez fréquemment, lors même que l'on est déjà établi sur un banc de gra-vier en grande partie exploitable. L'emploi de la force centrifuge pour le lavage Mode de lavage sur la pelle me paraît ici beaucoup plus rapide Parrotaintreeert que le mouvement d'oscillation que l'on emploie ployé dans ces
ordinairement clans les laboratoires pour les lavages à l'augette. Pour imiter la manuvre des laveurs du Rhin,
j'ai fait construire une augette en bois (Pl. I, 1), qui diffère de celle ordinairement employée dans les laboratoires (1) , en ce qu'au lieu d'être rétrécie vers son orifice, elle est au
fig.
contraire faiblement évasée; en outre, elle a Un manche. .Après avoir chargé au plus 5oo grammes
on débourbe, puis on fait tourner avec lenteur d'abord, puis plus vite, sous quelques centimètres (1) Le mode ordinaire de lavage à l'augette ordinaire est décrit avec tous ses détails par M. Berthier (Traite des essais par la voie sèche, t. I, p. 19.)
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