Annales des Mines (1845, série 4, volume 7) [Image 97]

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SUR LA LOCOMOTIVE LA MULHOUSE.

RAPPORT

est elle-même mise en mouvement par une autre roue dentée dont elle embrasse une partie du con-

tour, et que le mécanicien fait tourner sur son axe, au moyen d'une combinaison de tiges tournant dans des colliers fixés aux parois de la chaudière. La tige qui arrive sur le devant de la chaudière, à portée du mécanicien, se termine par une

roue en cuivre ou une manivelle sur laquelle le mécanicien agit, quand il veut faire varier, pendant la marche, l'écartement des taquets et l'étendue de la détente qui dépend de cet écartement. Cette étendue doit d'ailleurs être connue du nié-, canicien, et elle est indiquée par un index qui se meut devant une portion de limbe sur la circonférence duquel sont écrits les chiffres 6, 5, 4, 3, 2, 3/2, lesquels indiquent respectivement que les taquets sont placés de manière que la vapeur

soit admise pendant i/6, ï/5, 1/4,

1 /3 , 1/2,2/3 de la course totale du piston. L'aiguille indicatrice

est commandée, au moyen d'une roue dentée montée sur son axe, par le filet d'une vis sans tin adaptée à la tige que le mécanicien fait tourner, pour agir sur la détente. Le même mécanisme et la même chaîne sans fin agissent d'ailleurs sur les taquets T et T' de l'un et de l'autre cylindre. Les fig. 1, 2 et 3, représentent les parties essentielles des dispositions décrites précédemment. Lai/g. est une section d'un des cylindres de la boîte à vapeur et des tiroirs par un plan vertical. F, F', Sont les deux fourchettes pour la marche en avant et la marche en arrière; elles mènent le tiroir proprement dit. E est le petit balancier qui transmet le mouvement de la tige du piston à la tige B des

taquets T, T', par l'intermédiaire de la bielle L liée à la tige des taquets par le genou ou four-

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reau G. R est la roue dentée qui sert à faire tour-

ner la tige pour écarter ou rapprocher les taquets T, T'. C est la partie carrée de la tige qui coule dans l'ouverture carrée ménagée dans le moyeu de la roue R, pendant la marche de la machine. Dans la fig. 1, le piston P est à l'extré-

mité de sa course rétrograde : le tiroir A vient de dépasser le milieu de sacourse directe; la tige B des taquets est à l'extrémité de sa course directe.

La vapeur commence à être admise dans le cylindre.

La fig. 2 est encore une section verticale du cylindre et de la boîte à vapeur ; le piston est rer.résenté nu milieu de son excursion rétrograde.

Le tiroir A vient de commencer son excursion di..e.Cte. La tige B est au milieu de son excursion directe, et le taquet T'a déjà masqué l'ouverture c', de sorte que la vapeur né pénètre plus dans le cy-

lindre. (Les mots direct et rétrograde sont pris ici par rapport au sens dans lequel chemine la ' locomotive enclanchée pour la marche directe, c'est-à-dire la boîte à fumée en amont. Les flèches indiquent d'ailleurs le sens du mouvement du piston , du tiroir et des taquets.)

La fig. 3 est une projection horizontale qui montre les positions des deux cylindres, et la chaîne sans fin qui commande à la fois les deux toues d'engrenage et les deux tiges. U est la projection de l'une des tiges par l'intermédiaire desquelles le mécanicien fait mouvoir de sa place la chaîne sans fin.

Lesfig. I et 2 indiquent clairement le jeu du mécanisme par lequel M. Meyer obtient la dé-

tente variable, à la volonté du mécanicien. Lorsqu'en effet le piston est à l'origine de sa course .