Annales des Mines (1845, série 4, volume 7) [Image 96]

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SUR LA LOCOMOTIVE LA MULHOUSE.

RAPPORT

fixe de Sharp Roberts, Stephenson et

autres.

Comme terme de comparaison , nous avons représenté.fig. 8, une section verticale du tiroir de la machine Chartres, n° 16, de Sharp Roberts, que nous avons relevé au chemin de fer de Versailles ( rive gauche). On voit que les rebords débordent les lumières extérieurement de o,m,o335, quand le tiroir est au milieu de sa course. L'excentrique est d'ailleurs calé dans la machine Chartres , de façon à ce que la vapeur soit admise dans le cylindre , à peu près au moment où le piston a terminé son excursion. Le tiroir est mené, dans la machine Mulhouse, par un excentrique ordinaire calé sur l'arbre des roues motrices de manière à ce qu'il ait une trèsfaible avance à l'admission de la vapeur, c'est-àdire à ce que la vapeur soit admise, comme on le verra plus bas, dans le sens opposé au mouvement du piston, lorsque celui-ci est encore à quel« ques millimètres de la fin de sa course. Pour obtenir la détente, c'est-à-dire pour supprimer l'admission de la vapeur dans le cylindre, après que le piston a parcouru une fraction déterminée de son excursion totale, M. Meyer a ajouté deux plaques planes enchâssées dans des cadres qui tiennent aux deux taquets T, T', fixés sur une même tige B. Ces plaques glissent sur le dessus du tiroir et viennent masquer à propos et alternativement les deux ouvertures rectangulaires ménagées dans les bords de ce tiroir.Les taquets T, T', sont enfilés sur des parties de la tige B, qui sont filetées en vis à filets carrés, dont les écrous sont taraudés dans l'épaisseur des taquets. Les spires des deux vis serpentent autour de la tige en sens inverse. Il résulte de cette disposition qu'en imprimant à la

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tige B un mouvement de rotation autour de son axe, les taquets qui ne peuvent participer à ce mouvement de rotation ,. prennent nécessairement un mouvement longitudinal sur cette tige,

en s'approchant ou en s'écartant l'un de l'autre suivant le sens de la rotation imprimée à la tige.

Les taquets peuvent ainsi être amenés jusqu'au contact, et leur écartement intérieur peut varier depuis zéro jusqu'à une limite supérieure déterminée par des bagues e, e', fixées sur la tige. La fig. 4 représente les taquets au maximum d'écartement, lequel est de 0-023 intérieurement. La tige B traverse les deux parois antérieure et postérieure de la boîte à vapeur. Son prolongement, du côté de l'essieu coudé de la locomotive, est lié par un fourreau cylindrique ou une sphère creuse emboîtant une sphère pleine à une bielle fixée en dessous de la machine, qui reçoit de la tige du piston, par l'intermédiaire d'un petit balancier à bras inégaux, un mouvement rectiligne alternatif qu'elle transmet à la tige B et aux taquets T, T'; ce mouvement est toujours opposé à celui du piston, direct quand celui-ci est rétrograde par rapport au sens de la marche de la machine, et vice versa. La longueur des excursions de la tige B est de 0m, 115, tandis que la longueur des excursions du piston est de om,46o. Le second prolongement de la tige B au delà de la paroi an-

térieure de la boîte à fumée se termine par une partie à section carrée ou polygonale, qui remplit un creux de même forme ménagé dans le moyeu d'une roue dentée, portée par un châssis fixé à cette même boîte. Cette roue dentée est commandée par une chaîne sans fin à maillons ( de la forme des chaînes de montre), laquelle chaîne