Annales des Mines (1845, série 4, volume 7) [Image 95]

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RAPPORT

Distribution de

Dans les machinés locomotives ordinaires, l'apleas vmaapcehuirnesdaion-s pareil distributeur de la vapeur consiste simplecomoUves ordinient en un tiroir qui glisse en prenant un mouflaires.

vement alternatif sur la plaque dressée, dans

laquelle sont percées les deux lumières, c'est-àdire les ouvertures qui amènent alternativement la vapeur sur chaque face du piston , tandis que la vapeur existante sur la face opposée s'écoule par l'autre ouverture dans le condenseur. Le mouvement de va-et-vient étant imprimé à ce tiroir par un excentrique calé sur l'essieu des roues motrices on a pu obtenir, par un élargissement der; rebords du tiroir qui masquent les lumières et par un calage convenable de l'excentrique, que l'admission de la vapeur fût supprimée avant la fin de la course du pistou, sans qu'elle cessât d'être admise sur la face opposée dès le commencement,

ou même un peu avant le commencement de la course du piston, de sorte que l'on a tiré parti de la détente de la vapeur entre certaines limites, sans retarder l'admission. Cette disposition a en même temps pour effet de donner de l'avance à l'échappement de la vapeur, c'est-à-dire de mettre le cylindre en communication avec l'atmosphère, avant que la course du piston soit terminée, ce qui est avantageux entre certaines limites ; mais, d'une part, l'étendue de la détente de la vapeur que l'on peut réaliser ainsi est toujours peu consi-

dérable, et, d'un autre côté, cette étendue dépend uniquement des proportions des pièces de la

machine, et du calage de l'excentrique, de sorte que le mécanicien ne peut la faire varier pendant la marche, avec la pente du chemin ou le poids du convoi. Il n'a d'autres moyens de proportionner la puissance de la machine aux résistances, que de

SUR LA LOCOMOTIVE LA MULHOUSE.

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laisser tomber la pression de la vapeur dans la chaudière, ou de rétrécir, à l'aide du régulateur, la communication entre la chaudière et le cylindre, moyens qui équivalent à la destruction en pure perte d'une partie de la puissance motrice que la vapeur pourrait développer. Description de Les locomotives de M. Meyer sont pourvues l'appareil à invention , qui permet au tente variable (c d'un appareil de son mécanicien de faire varier l'étendue de la détente, M. Meyer.

c'est-à-dire la partie de la course du piston pen-

dant laquelle la vapeur est admise dans le cylindre. Pour obtenir ce résultat, il a augmenté la largeur des rebords du tiroir de distribution ordinaire, de façon à ce qu'ils ne découvrissent jamais les lumières, et la vapeur est admise par des ouvertures rectangulaires ménagées dans ces rebords, lorsque celles-ci correspondent aux lu-

mières. La Pl. mil, ig 4, est une section verti-

cale de la plaque dans laquelle sont ouvertes les lumières qui communiquent avec les deux extrémités du cylindre et le tuyau d'échappement, et du tiroir à larges rebords percés des ouvertures rectangulaires par lesquelles la vapeur pénètre dans le cylindre. E est l'ouverture d'échappe-

ment; bb' sont les ouvertures des lumières qui aboutissent aux extrémités du cylindre ; cc' les

entailles rectangulaires ménagées dans les rebords du tiroir pour l'introduction dela vapeur. On voit

que ce tiroir équivaut à un tiroir ordinaire qui, quand il est au milieu de sa course, masque les deux lumières b et b' par les parties pleines d, d', lesquelles débordent de chaque côté ces lumières, de om,0005 à l'intérieur et de om,o03 à l'extérieur,

recouvrement beaucoup moins étendu que celui qui a lieu dans les machines récentes à détente