Annales des Mines (1845, série 4, volume 7) [Image 94]

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GITE D'ÉTAIN OXYDÉ, ETC.

une substance accidentelle comme semblaient l'indiquer les recherches faites à la Villedec; mais qu'il en constitue une partie essentielle; que si jusqu'à présent le hasard ne nous a fait connaître que des parties stériles ou peu riches, on ne doit pas désespérer de trouver sur les points qui restent encore à explorer des affleurements qui puissent mettre sur la voie de découvertes utiles. Mais lors même qu'en interprétant dans le sens le plus favorable les observations qui ont été faites jusqu'à ce jour, on admettrait la probabilité de l'exis. tence d'un gîte exploitable, les affleurements de

Maupas paraissent-ils devoir se rattacher à ce gîte? Peut-on en d'autres termes, fonder des

espérances sur les indices trouvés dans cette localité et entreprendre des recherches? Nous n'hésitons pas à répondre d'une manière négative. Ona

vu, en effet, que les filons de Maupas ne paraissaient s'étendre que sur une longueur de 8 à,. io mètres ; à leur extrémité Sud, ils se perdent dans le granite, et bien que sur leur prolongement la roche soit en taillée pendant 3o ou 4o mètres au moins, il n'en reparaît même pas des indices. Au Nord, on ne peut les suivre, mais la déclivité

du sol, la direction et la disposition des masses

schisteuses qui avoisinent le granite, bien des cir-

constances, en un mot, dont on ne peut appré-

cier exactement la valeur que sur les lieux, tendent

à prouver qu'ils ne se prolongent pas non plus dans cette direction. Enfin, bien que les masses quartzeuses soient infiniment moins puissantes et aussi régulièrement orientées, et que la richesse soit plus grande, le gîte de Maupas nous paraît présenter bien plus encore que celui de la Villedec les caractères d'un amas accidentel.

RAPPORT Sur la locomotive a détente variable la Mulhouse,

sortant des ateliers de M. J.-J. MEYER;

Par une commission composée de MM. BAUDE , BINEAU, LECHATELLIER , et COMMIS, rapporteur.

On sait tout le parti que l'on a tiré, dans les Considérations préliminaires.

machines à vapeur fixes, du principe de la détente

variable de la vapeur. Le mécanicien peut, par des moyens simples, modifier les appareils régulateur et distributeur, de mailière à ce que la communication entre la chaudière et le cylindre de la machine soit interceptée, et par conséquent l'admission de la vapeur dans celui-ci supprimée, lorsque le piston a parcouru une partie plus ou moins étendue de sa course.

La dépense de vapeur par coup de piston est

ainsi réglée dans chaque cas d'après la puissance motrice nécessaire pour surmonter les résistances appliquées au système. La force de la machine est donc variable entre des limites très-écartées, sans que la pression de la vapeur augmente dans la chaudière. Le rapport entre le combustible brûlé et le travail exécuté correspondant croît d'ailleurs eu général , à mesure que la partie de la course du piston pendant laquelle la vapeur est admise dans le cylindre est

plus étendue; et l'augmentation de ce rapport met en évidence l'avantage qu'il y a à utiliser la détente de la vapeur, avant de la perdre dans un condenseur ou .dans l'atmosphère. Tome F71, 1845.

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