Annales des Mines (1844, série 4, volume 5) [Image 22]

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RECHERCHES SUR LA COMPOSITION DES GAZ

maintenant dans quelques usines pour le chauffage des chaudières à vapètir qui font Mouvoir les souffleries , et je dois rappeler cette occasion que le chauffage dès chaudières à vapeur était .ati nom-

bre des usages des flammes perdues des hautsfourneaux énumérés par M. Berthier-, dans l'important mémoire qu'il a publié éii 1814 sur la découverte de M. Aubertot dans le Journal des Mines. Les conséquences naturelles du travail de M. Au-

bertot ne se sont développées :qu'avec lenteur, et c'est seulement depuis quinze ans environ qu'elles ont acquis une véritable importance. Aujourd'hui l'opinion publique est préoccupée surtout de l'emploi des gaz des hauts- fourneaux pour l'affinage de la fonte. On ne peut pas sérieusement contester en France, à M. Faber D qu'on mi accorde dans toute l'Europe, ufaur'd'avoirl'honneur réalisé le

premier cet important progrès dans l'art des forges (") Ses procédés sont employés régulièrement aujourd'hui dans phisieins usines françaises et étrangères, mais aucune application n'en avait été faite jusqu'ici aux gaz dés hauts-fourneaux au coke. M. Victor Frèrejean vient de combler cette lacune et d'appliquer avec beaucoup de Succès la chaleur produite par la combustion dés gai de son haut-fourneau à l'alimentation d'un four à réverbère de mazerie.

(*) Les dates citées par M. Delesse, dans l'excellente description qu'il a donnée des procédés de M. Faber Du-

faur (Annales des mines, 4' série, t. I, p. 433), prou-

vent que les premiers essais de ce célèbre métallurgiste datent de 1837. En 1840, les résultats pratiques qu'il avait obtenus étaient déjà connus de presque tous les métallurgistes et d'un grand nombre de maîtres de forges.

'ETC.

43 haut-fourneau à 3rn,6o Le gaz est pris dans le du gueulard, à l'aide de plusieurs ouvertures pratiquées sur le pourtour de la cuve et qui communiquent les unes avec les autres par un système DES FOYERS MÉTALLURGIQUES

de conduits rectangulaires entre eux, de telle

sorte qu'on puisse les nettoyer facilement. Le gaz est amené sur le sol de l'usine par une conduite en tôle de On,4o de diamètre.

Le four à gaz est construit comme l'indique la fig. 1, Pl. H. Sa disposition diffère peu de celle des fours de Vasseralfingen, dont la description a été donnée par M. Delesse. Le vent chaud pour la combustion des gaz est fourni par ,7buses en tôle de t 8 lignes de diamètre.

A la suite du four, dans la cheminée, il y a deux appareils à air chaud ; l'un qui sert pour le

haut-fourneau, l'autre pour le four à gaz. La

température de l'air pour le haut-fourneau était de 185° à sa sortie de l'appareil, et seulement de

126° à la tuyère. La température de l'air pour brûler les gaz, mesurée sur la caisse à vent placée à la partie antérieure du four, était de 14o°.

Les gaz, à leur sortie du haut-fourneau, sont chauffés au rouge, puisque le verre plongé dans la conduite s'y ramollit ; mais, lorsqu'ils sont arrivés

près du four, leur température s'est abaissée audessous du point de fusion de l'antimoine. Le zinc y fondait encore assez facilement. La température

des gaz était donc comprise entre 3600 et 432°: nous admettrons 4000. Les gaz perdent au moins 200. dans leur circulation à travers la conduite en tôle. La disposition actuelle du four présente quelques inconvénients : 1° on devrait pouvoir chauffer l'air pour la combustion des gaz à une tem-