Annales des Mines (1844, série 4, volume 5) [Image 23]

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R.ECHERCHES SUR LA COMPOSITION DES GAZ

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pérature plus élevée que celle qu'on obtient, et arriver à 25o° ou 3000; 2° il n'est pas convenable de faire dépendre l'appareil à air chaud du haut-fourneau du roulement du four à gaz, à moins d'avoir,

comme M. Frèrejean se propose de le faire, deux fours pouvant marcher indépendamment l'un de l'autre, afin que l'on ne soit pas obligé de souffler

le haut-fourneau au vent froid, lorsqu'il y aura des réparations à faire au four ; 3' au lieu de fibre arriver le gaz par un des côtés du four, il serait,

je crois, préférable de l'introduire par une ouverture dont le centre serait dans l'axe du four, afin que le mélange du gaz et de l'air combu-

rant puisse se faire 'd'une manière plus uniforme; 40 enfin, il serait convenable de réduire autant que possible la perte de chaleur qu'éprouvent les

gaz en se rendant du haut-fourneau au four, en entourant la conduite en tôle d'une enve-

loppe peu conductrice de la chaleur ou d'une maçonnerie. Malgré ces imperfections dans la construction du four qui a été considéré comme un simple four d'essai, on a réussi, sans aucune difficulté, à ma.

zer la fonte. On fond dans le four 400 kil, de fonte en ï heure 1/2 ou 7/4 d'heure ; pendant le dernier quart d'heure on brasse la matière fondue

avec des battitures, dont on jette deux ou trois pelletées sur la sole, puis on y projette de l'air par

la tuyère latérale pendant io à 20 minutes, suivant la nature de la fonte, et l'on fait la coulée. Le trou de coulée se trouve immédiatement audessous de la porte du four. est fermé avec un tampon d'argile dans l'intervalle de deux coulées. En 2 t jours d'octobre et de novembre 184.3, on

DES FOYERS MÉTALT,URC 1QUES , ETC.

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a obi enu dans le four à gaz 77.744 kil. de fonte

mazée , avec un déchet de 6 à 7 p. o/o. Les fontes

sur lesquelles on a opéré étaient des fontes trèsgrises.

Les résultats obtenus par M. Frèrejean sont

d'une grande importance pour les usines au coke,

puisqu'ils prouvent qu'on peut non - seulement économiser le combustible employé jusqu'ici pour le mazéage de la fonte, mais encore réduire à 6 ou 7 p. opp le déchet qui s'élève à 13 ou 14 dans les fineries à l'anglaise.

En examinant la composition des gaz qu'on brûle dans le four (n" 20, 21 ) , on se rend facilement raison de la haute température à laquelle on arrive par leur combustion , puisqu'ils contiennent près de 37 p. olo de gaz combustibles, oxyde

de carbone et hydrogène, proportion beaucoup plus considérable que celle contenue dans les gaz des fourneaux au charbon de bois, à la même hauteur dans la cuve. La mise en feu du four à gaz pendant le dernier roulement du fourneau (1343) n'a amené aucun changement dans sa bonne allure. On peut donc

en conclure que la soustraction du gaz à cette hauteur dans la cuve n'est pas nuisible au roulement du fourneau. Cette conclusion est opposée à celle que j'avais présefflée pour les hauts-fourneaux au charbon de bois d'Audincourt et de Clerval , mais il est facile d'indiquer la raison de cette différence. Dans les fourneaux au coke, la quantité de carbone, comparée à la quantité de fonte obtenue, étant deux fois plus considérable que dans les fourneaux au charbon de bois, la proportion des gaz qui traversent le haut-fourneau est , toutes