Annales des Mines (1841, série 3, volume 20) [Image 318]

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MÉMOIRE SUE LES EAUX CORROSIVES, ETC«

substituer le carbonate de chaux, qui ne décompose ni les sels de magnésie ni les sels de protoxyde de fer, et par conséquent resterait inerte. Les alcalis seraieni certainement trop dispendieux, car il faudrait décomposer tout le chlorure de magnésium qui cependant ne doit réagir que partiellement, et peut-être aussi le sulfate de magnésie, qui peut échanger son acide avec les autres chlorures en

NOTICE NaROLOGIQUE Sur M. 'CosTE

,

Ingénieur des mines;

Par M. MICHEL CHEVALIER, Ingénieur en chef des mines.'

dissolution et concourir à l'action corrosive. Quant au carbonate de potasse, au lieu d'en consommer 4kil.,1 , comme l'indique Faraday, pour décomposer tout le chlorure de magnésium, il faudrait en consommer 5kiI.,1 , car il précipiterait toute la chaux avant de précipiter la magnésie ; mais il offrirait l'avantage de détruire tout le sullate de chaux et de carbonater la magnésie ; il ne serait plus qu'un dépôt de carbonates insolubles, gélatineux et probablement non incrustants. Le meilleur procédé paraît être celui de Van Beck, qui consiste à employer le zinc métallique. Il faudrait l'isoler des parties où la chaudière est exposée à rougir pour prévenir! accumulation sur ces parties des dépôts salins dont il provoquerait sans doute la formation. Il faudrait en outre l'introduire en niasses présen-

tant une petite surface, pour éviter une consommation très-rapide sous l'action de l'eau salée qui l'oxyderait rapidement à la température de l'ébullition. Les chaudières de cuivre (si elles sont attaquées) pourraient être préservées très-simplement et très-économiquement par l'emploi de boîtes pleines de ferrailles, qu'on suspendrait çà et là, en ayant soin de les mettre par quelques points en contact avec le cuivre métallique.

Pierre-Léon COSTE naquit à Châlons-sur-Saône , le 5 mars 18o5 , d'une des familles les plus honorables de cette ville. Après avoir fait ses études à Châlons , il fut reçu à l'Ecole polytechnique en 1823; deux ans après il en sortit, le douzième

de sa promotion, pour entrer dans le service des Mines. Après avoir suivi les cours de l'Ecole d'application, il fut envoyé en Angleterre pour faire un de ces voyages de perfectionnement par lesquels se termine l'éducation des ingénieurs. Il

s'y rendit avec un de ses amis,, M. Auguste , ancien élève de l'Ecole polytechnique, qui avait suivi les cours de l'Ecole des mines. Les deux jeunes ingénieurs étudièrent

Perdonnet

en détail l'industrie métallurgique de la GrandeBretagne et les chemins de fer, qui étaient loin encore des éclatantes destinées auxquelles ils sont aujourd'hui parvenus. A leur retour, ils publièrent deux écrits fort estimés : l'un sur les chemins de fer, sous le titre de Mémoire sur les chemins ci ornières ; l'autre, intitulé : Voyage métallur-

gique en Angleterre. Ce dernier a eu, en 1837, les honneurs d'une seconde édition (i). (r) L'éditeur l'a mis en un seul corps d'ouvrage,

deux volumes, avec,le travail non moins remarquable de NAL Dufrénoy et £lie de ,13eatment.