Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 187]

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THÉORIES DE LA CÉMENTATION

pu déterminer à priori. D'après les expériences que Sefstrom vient de faire, la réduction du fer s'opère déjà par le gaz oxyde carbonique, près de la sortie de ce gaz par l'ouverture supérieure du haut-fourneau (1). » Cette simple citation donne une idée avantageuse de la justesse du point de vue de M. Sel.strorn sur la théorie du haut-fourneau ; en signalant seulement l'oxyde de carbone comme gaz .réductif, et en n'y associant pas l'hydrogène pur ou carboné, M. Sefstrom semble négliger les gaz

de la distillation du charbon pour attribuer, comme on doit le faire, l'influence dominante au gaz produit par l'oxygène atmosphérique sur la partie fixe du charbon. Toutefois, une idée aussi importante, si en effet elle était dans la pensée de M. Sefstrom, n'aurait pu faire renoncer à la théorie du contact des solides, si enracinée chez les métallurgistes, que si elle eût été produite plus expli-

citement que dans la phrase citée. Je n'ai pu

savoir du reste en quoi consistent les expériences signalées par M. Beriélius ; j'ignore également si M. Sefstrom en a publié les résultats. Je regrette

donc de ne pouvoir rendre plus ample justice aux travaux d'un savant auquel la métallurgie est déjà redevable de tant de faits importants. J'ai d'ailleurs vainement cherché de plus amples

ET DES FOURNEAUX A TUYÈRES.

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inutilement cherché cette indication dans le paragraphe consacré à la description des propriétés de l'oxyde de carbone (i ) ; dans celui ou l'auteur traite de la réduction des oxydes métalliques par le charbon, bien que l'oxyde de carbone soit explicitement signalé comme le principal produit de la réduction (2); enfin , dans l'article spécial consacre à la réduction des corps oxydés en général, par divers agents chimiques (3). M. J. DeContaine , administrateur de la société des hauts-fourneaux et forges de Couillet, près Charleroy (Belgique), m'a adressé, en mars 1836, une lettre dans laquelle il réclame pour M. Huart,ancien maître de forges, fondateur du bel établissement de Couillet, la conception d'une théorie des

foyers pyrénéens, insérée sous forme de note dans une édition belge de la Chimie de Chaptal. M. Defontaine , ayant appris que M. Chevremont se fondait sur cette insertion pour réclamer la priorité des idées émises par moi-même en janvier j 836 , conteste à M. Chevremont la propriété de la théorie émise dans ladite note ; il reconnaît d'ailleurs que les idées de M. Huart diffèrent essentiellement des miennes. Il ne m'appartient pas de

prononcer sur le point en litige entre MM. Defontaine et Chevremont; je n'ai ici qu'a remercier

détails à ce sujet dans l'ouvrage de M. Berzélius : il est remarquable en outre que cet illustre auteur ne mentionne pas, même d'une manière

M. Defontaine de sa communication obligeante,

indirecte, les propriétés réductives de l'oxyde de carbone dans le reste de son ouvrage. Ainsi., j'ai

Mdmeouvrage , t. 2, pag. 98. Id Tome 2, page 240. Id Tome 8, page 310. Chimie appliquée aux arts, par M. J.-A. Chaptal avec les notes et additions devenues nécessaires , par M. Guillery. Bruxelles, 1830. Un volume ( voir la

(1) Traité de chimie, par J.-J. Berzélius ; traduction française, par lVfm'Esslinger .Tome 3, page 239. Paris, 1831.

et à citer l'ouvrage (4) où l'on pourra trouver la

Tome XIX , i84i.

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