Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 185]

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363 auteurs ont tenu compte de la présence des gaz combustibles ( oxyde de carbone, hydrogène , hydrogène carboné) que le charbon dégage par distillation dans la partie supérieure des fourneaux; ils admettent d'ailleurs que ces gaz ne subsistent ET DES FOURNEAUX A TUYÈRES.

362 THÉORIES DE LA CÉMENTATION semble , d'une manière complète à l'appel que di-

vers savants, et notamment M. Berthier dans son Traité des essais (1 ), avaient fait peu de temps auparavant au zèle investigateur des chimistes. Cette théorie est celle que j'ai exposée dans le chapitre

qu'à partir du niveau où il n'y a plus dans le gaz ascendant assez d'oxygène libre pour les brûler, et que leur influence réductive n'est que secondaire, par comparaison à l'influence du carbone solide. Je ne pourrais présenter ici une analyse de tous les travaux qui peuvent faire apprécier l'état où se trouve, depuis quarante ans, la théorie des fourneaux à courant d'air forcé : je me bornerai donc d'abord à faire droit aux réclamations qui m'ont

I" de ce mémoire. Il n'est pas d'ailleurs à ma

connaissance que la découverte de cette théorie m'ait été contestée par personne.

.

40. Histoire des On concoit aisément, en lisant le deuxième ,théoriesrelatives ux fourneaux à chapitre de ce mémoire, qu'il était impossible

,courant d'airfor- érall'IYer à la théorie des fourneaux à courant d'air

forcé tant que les principes qui servent, de base à cette théorie n'avaient point encore été démontrés,

été adressées, et à signaler les faits que mes

propres recherches ,m'ont fait découvrir, en citant textuellement les idées émises avant i 836, et qui renfermaient le germe plus ou moins développé de la nouvelle théorie ; je caractériserai ensuite par des citations textuelles empruntées aux auteurs qui font autorité dans la science, l'état où était la théorie des fourneaux à courant d'air forcé à la fin de l'année 1835. Le phénomène par lequel un observateur attentif pouvait être le plus sûrement conduit à la véritable théorie des fourneaux à courant d'air forcé,

et surtout tant que les métallurgistes persévéraient à fonder leurs vues théoriques sur des principes inexacts. En parcourant tous les écrits spéciaux de métallurgie qui, à ma connaissance , ont été publiés depuis quarante ans, j'ai trouvé que

les auteurs avaient toujours été éloignés de la véritable théorie par les idées suivantes, admises pour ainsi dire comme des axiome.s et exactement contraires à celles qui, je l'espère, seront dorénavant adoptées : les corps oxydés se réduisent, dans les fourneaux à courant d'air forcé, par cenientation , c'est-à-dire par une cause inconnue résultant du contact de ces corps avec le carbone solide; 2, l'air atmosphérique réagit très-difficilement sur le charbon; il pénètre jusqu'à la partie supérieure des fOurneaux les plus élevés sans être complétement dépouillé d'oxygène libre, et, par là, il contrarie l'action du carbone solide. Quelques

est sans contredit l'existence d'un fort courant. de gaz combustible sortant de l'orifice supérieur de tous ces fourneaux et pouvant être enflammé:. par l'approche d'un corps embrasé, lorsqu'il ne l'est pas naturellement en vertu de la chaleur propre conservée par le courant gazeux. Cette cir-

constance a dei frapper souvent l'attention des

praticiens ; souvent aussi, sans doute, ces derniers auront su la mettre à profit. Je n'ai pas trouvé ce-

(1) Tome 1", page 36.

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