Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 183]

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ET DES FOURNEAUX A TUYÈRES.

THÉORIES DÉ LA CÉMENTATION

sous l'influence du carbone, est M. David Musliet, de Coleford (1); celui de tous les savants anglais qui s'est le plus spécialement adonné aux études

métallurgiques. Plus tard, Collet Descostils présenta quelques vues sur le même sujet (2). Remarquant, comme l'avait fait M. D. Mushet, que l'oxyde de fer, en fragments d'un volume notable, est complétement amené à l'état métallique sous l'influence du carbone, il compara ce phénomène à celui que présentent des barres de fer chauffées en présence du même agent, et le caractérisa également par le nom de cémentation, en y attachant d'ailleurs, d'une manière explicite, ridée d'une influence due au contact des solides. M. Berthier est, à ma connaissance, l'auteur qui a traité cette question avec le plus de détail, et qui a le mieux mis en évidence les circonstances singulières que présente la cémentation des oxydes

sous l'influence du carbone. A l'occasion de ses travaux sur les battitures (3) , M. Berthier reproduisit , en les développant , les expériences de

Mushet et de Descostils. Admettant comme ce der-

nier que les phénomènes observés sont dus au contact du carbone solide, M. Berthier fait justement remarquer qu'il est impossible de concevoir comment l'oxyde dè fer peut être réduit par cette. influence au centre des fragments, c'est-à-dire à II est rendu compte des travaux de M. D. Mushet dans les Annales des arts et manufactures. Tome 11, page 232 (1802).

Nouvelles observations sur le fer spathique

,

par

Collet-Descostils. - journal des mines. Tome 21, page 289 (1807).

Sur les battitures de fer, par M. P. Berthier.

Annales des mines, 1r0

tome 10, page 120 (1825).

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une distance de plusieurs centimètres de ragent les réductif; il émet à l'appui de cette penséedans observations que j'ai citées textuellement l'introduction de ce mémoire ( voir 5 2) , et qu'il. a reproduites mot pour mot neuf ans plus tard, dans son Traité des essais par la voie sèche (I). Une circonstance digne de remarque, et qui prouve combien les savants étaient alors peu disposés à admettre l'intervention des gaz dansles phénomènes métallurgiques , est qu'en terminant le même mémoire, M. Berthier signale, comm e égaleà la ment inexplicable, la formation des battitures A la suite du paragraphe surface des barres de fer. cité, concernant la cémentation des oxydes, on lit en effet les réflexions suivantes « La formation des battitures à la surface du fer

est tout aussi inexplicable que la réduction des oxydes par cémentation. L'oxydation du fer chaud par l'air se propage graduellement, car on remarque que la croûte des hattitures

est beaucoup plus épaisse sur les morceaux quià exigent un long temps pour s'échauffer, cause de leur volume, que sur les barres minces plus ou sur les feuilles qui s'échauffent beaucoup certaine vite : or, dès qu'il s'est produit une quantité d'oxyde, le fer en est recouvert comme par un vernis , et n'a plus le contact- de l'air. Il faut clone qu'il en attire l'oxygène à travers l'oxyde, tout comme les oxydes attirent le charbon à travers le fer métallique. » en37..rhorieaouLa théorie de la cémentation des oxydes prétere de la ceè fus conduit à mentation érttis était à ce point , lorsque je

ven_. dès 183o.

(1) Tome 1', pag.