Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 182]

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« M. Henry, de Manchester, a fait voir, il y a plusieurs années , que son action réductive (celle de l'oxyde de carbone sur les oxydes métalliques) est même plus forte que celle du » .gaz hydrogène. »

Une pareille découverte devait attribuer de droit, à MM. Henry, l'honneur des premières expériences constatant les propriétés réductives de l'oxyde de carbone ; je me suis donc empressé de parcourir les journaux scientifiquesde la Grande-

Bretagne, où ces expériences pouvaient être décrites; niais .j'ai été fort étonné de ne trouver dans les ouvrages qui publient ou reproduisent ordinairement les travaux de MM. Henry, aucun

mémoire qui eût rapport à cette importante question. j'ai dû en conséquence m'adresser à

M. Henry fils pour lui demander des éclaircisse-

ments sur les recherches que M. Henry père, ou lui-même, ou enfin d'autres savants anglais auraient publiées à ce sujet. Je n'ai pas été moins surpris en apprenant, par la bienveillante réponse que m'a adressée M. Henry, que ni son père ni lui n'avaient jamais rien publié concernant l'action réductive de l'oxyde de carbone sur les oxydes métalliques ; qu'il n'était pas d'ailleurs à sa connaissance que le fait indiqué ci-dessus eût été signalé par aucun antre savant anglais. Je crois donc être fondé à affirmer que le fait

en question n'a pu être indiqué que par erreur dans le mémoire que je viens de citer. 38: Résumé sur

En résumé, sauf l'expérience incomplète de

[histoire de 1'°-1VIAI. Clément et DésormeS sur un oxyde réductible

xyde de carbone.

ET DES FOURNEAUX A TUYÈRES.

THÉORIES DE LA CÉMENTATION

par la seule influence de la chaleur, aucune recherche spéciale n'avait été faite à nia connaissance

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de carbone, sur les propriétés réductives de l'oxydepubliames le

à l'époque où M. Laurent et moi résultat de nos expériences. Si les chimistes ne s'étaient pas appliqués plus tôt à constater directement les propriétés que ce gaz devait probableet surtout ment posséder, ainsi que M. Thomsonindiqué

si

l'avaient explicitement M. Thenard restait placé sous ce rapport l'oxyde de carbone au même niveau que les oxydes de phosphoré et de

sélénium, c'est qu'on n'avait paSmême entrevul'importance de ses propriétés. Pour faire apprécier la vérité de cette assertion , il suffit de remarquer que jusqu'en 1836 l'oxyde de carbone n'a jamais

été cité au nombre des agents réductifs, même dans les traités spéciaux de chimie métallurgique. Ainsi, dans son Traité des essais par la voie sèche,

publié en 1834, M. Berthier ne cite ni directement ni indirectement l'oxyde de carbone comme agent réductif; il l'exclut au contraire formellement en présentant la liste suivante des agents

réductifs dont la chimie peut disposer (1). « Ré,ductifs. On appelle ainsi les substances qui sont susceptibles d'enlever l'oxygène à un grand nombre de combinaisons. Les. réductifs le gaz » employés dans la voie sèche sont : les huiles grasses, hydrogène; 2° le charbon ; le sucre , l'amidon et les le suif et la résine ; l'acide oxagommes; 5' l'acide tartrique ; piornb métalliques. » lique; 7° le fer et le

L'auteur qui, à ma connaissance, a le premier 39. Histoire des à la cémentation appelé l'attention des savants sur les circonstances th&ni"relativ" remarquables de la réduction des corps oxydés des oxydes. (1) Traité des essais par la voie sèche. Tome ler, page 359.