Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 148]

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THÉORIES DE LA CÉMENTATION 288 de l'azote, non-seulement parce qu'il n'exerce au-

cune action chimique et ne pourrait tout au plus qu'atténuer l'action des deux autres gaz, mais encore parce que, dans la réalité, ce corps inerte est com-

piétement expulsé de l'enceinte dès le commencement de l'opération. En effet, le carbone de la brasque et l'oxygène, de l'oxyde, .en se gazéifiant

l'un par l'autre par la réaction que j'ai décrite, donnent lieu à un volume très-considérable (i) de gaz, qui se dégagent pendant toute l'opération par

des orifices qu'on doit supposer ménagés à cet effet , et qui entraînent bientôt hors de l'enceinte jusqu'à la dernière trace d'azote. Cette action mécanique est d'autant plus efficace que les gaz 'se (1) Pour avoir une idée 'approchée du rapport qui peut exister entre le Volume des gaz produits par la cémentation d'un oxyde et celui de l'azote contenu primitivement dans

l'enceinte , reprenons l'hypothèse admise dans une note précédente sur la proportion relative de carbone et d'air; et supposons qu'on y réduise une quantité d'oxyde formant la moitié de l'équiYalent chimique de la brasque ;

remarquons enfin que si la brasque entoure de toutes parts l'oxyde à réduire, les gaz produits par la cémentation, ne pourront sortir de l'enceinte qu'après avoir traversé cette brasque et, par conséquent, qu'après avoir été préalableMent convertis en oxyde de carbone. Dans de pareilles conditions, 1,0,0 étant le poids de la brasque ,41 se produira 1,17 d'oxyde dé carbone équivalent à 0,50 de carbone; tandis que le poids de l'azote, primitivement contenu dans l'enceinte, n'est que. 0,0005. Le rapport du poids de l'azote au poids de l'oxyde de carbone est donc : 1:2340. Le rapport des volumes de ces mêmes gaz est par conséquent :: 1:2390. Si l'on suppose encore que l'oxyde à réduire ait pour densité 4,50, le volume total de l'enceinte sera 1,48, et le rapport de ce volume à celui du gaz produit par la cémentation, sera: 646. Ces rapports Peuvent être considérés comme des minima pour le cas ordinaire de la réduction du peroxyde de fer au creuset brasqué.

ET DES FOURNEAUX A TUYÈRES.

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formant à la surface o dans l'intérieur du fragment à réduire, chassent en quelque sorte devant eux les molécules gazeuses existant, au commencement de l'opération, entre ce fragment et les parois de l'enceinte. La théorie que je 'viens d'exposer signale 14. Origine de comme condition nécessaire de la cémentation :Ye'eniepn,é.,,7:1

formation préalable d'oxyde de carbone ; cet ratio.carbone, del...Yde une

oxyde se forme immédiatement, comme je lai

indiqué, par la réaction du Carbone de la brasque sur l'oxygène atmosphérique interposé ; mais il

ne faudrait pas croire qu'il soit nécessaire de prendre des précautions particulières pour renfermer dans l'enceinte une notable quantité d'air. Par une circontance caractéristique de la cémentation des oxydes , il suffit qu'à l'origine une seule molécule d'oxygène, et subséquemment d'oxyde de carbone, soit en présence de l'oxyde à cémenter, pour qu'il en résulte un dégagemenfindéfini de gaz réductif. En supposant en effet que cette molécule et celles qui en proviennent soientsuccessivement portées au contact de l'oxyde à réduire et

du carbone de la brasque , il se produirait à la fin. de chaque oscillation la quantité croissante de pro8CO, 8CCP, duits: CO', 2CO, 2CO', 4CO, 16C0 , etc. Lors même que le gaz interposé dans la brasque et dans les parties de l'enceinte non remplies par les solides, ne contiendrait aucune trace d'oxygène, la première molécule d'oxyde de carbone ou d'acide Carbonique qui fbrmerait le point de départ de la Cémentation, se produirait encore pourvu qu'il existât un seul

point de contact entre le corps à cémenter.

rbone solide et le