Annales des Mines (1840, série 3, volume 18) [Image 369]

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EXPÉRIENCES FAITES EN 1839

Ces résultats pouvant être entachés d'erreurs par l'existence dans le tuf de soufre libre et de matières organiques, et laissant d'ailleurs non résolue la question de gite alunifère, on a procédé à l'analyse complète du tuf et uniquement de la variété (n02), comme autorisant plus particulièrement , par ses caractères physiques et son altération apparente, la présomption d'une teneur en alunite quelconque. L'analyse faite en attaquant la matière, préalablement porphyrisée, par l'acide muriatique concentré et bouillant, recherchant dans le résidu la silice gélatineuse par la potasse liquide, et les pyrites par l'acide nitrique, a donné les résultats suivants : Dissolution muriatique: Acide sulfurique. ; 0,00 Oxyde de fer. . . . 0,35 Alumine. . . . 10,60 Chaux. 0,30 Magnésie 0,60 Dissolution potassique. Silice 16,25 Dissolution nitrique. Peroxyde de fer. 4,05 Résidu inattaqué d'un beau blanc. 59,00

Enfin l'analyse totale de la roche, en procédant par attaque préalable au creuset de platine et portant tout le soufre à l'état de pyrite ainsi qu'on y est autorisé par l'analyse précédente , a donné pour résultat Silice

Persulfure de fer. Protoxyde de fer. Alumine Chaux Magnésie. Eau Alcali et perte. .

. .

59,60 6,15 0,40 16,40 0,45 65

. .

5,60 10,75 em.e. 100,00

DANS LE LABORATOIRE DE CLERMONT.

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Tous ces résultats s'accordent ensemble pour établir que le tuf de Benez, du moinsles échantillons recueillis , ne renferme point d'acide sulfurique en combinaison, partant point d'alunite, et que les efflorescences qui se produisent à la surface de la roche sont uniquement dues à la réaction lente des pyrites des parties superficielles des roches ; réaction qui ne parait même pouvoir s'établir qu'a la longue; car tous les grillages opérés en petit ont été impuissants à produire des efflorescences salines, par l'exposition à l'air des matières grillées et humectées. Si donc le tuf trachytique de -Mandailles a pu être, minéralogiquement parlant, dit alunogène , sous le rapport industriel, cette qualification lui est très-contestable. N° 9. Analyse de deux' terres végétales du Midi, remise par M. le préfet du P uy-de-D6 me. Portant désignation : N° (i) terre du plantier de Lasquéroux. N° (2) terre de Dissous-le-Pré, près du Trouillas.

Ces deux terres sont d'un blanc pâle; elles paraissent toutes les deux essentiellement formées des détritus d'un calcaire plus ou moins argileux qui doit former le sol de la contrée, ses débris atteignant fréquemment jusqu'à la grosseur d'un

gros pois. On y distingue aussi des fragments assez nombreux de chaux carbonatée cristalline, et entore des fragments beaucoup plus petits de quartz parfois blanc laiteux.

L'oeil ne saisit d'ailleurs entre -les deux terres d'autre différence qu'une plus grande richesse de