Annales des Mines (1840, série 3, volume 18) [Image 368]

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DANS LE LABORATOIRE DE CLERMONT.

EXPÉRIENCES FAITES EN 1839

N° 6. Calcaire marneux et calcaire crayeux du Puy de La Selle. On a été curieux de rechercher la teneur en bitume de ces deux roches, dans lesquelles cette

substance ne se révèle qu'a l'odorat et nullement à la vue. Le calcaire marneux étant d'un gris légèrement ble u âtre et le calcaire crayeux d'un blanc éclatant. Traitées par la litharge , ces deux roches ont donné. Calcaire marneux (banc des oeufs). Plomb 0,98 0,72 Calcaire crayeux. C'est pour le calcaire marneux, te2,8 p. 0/0. neur en bitume, Et pour le calcaire crayeux, teneur 2 p. o/o. en bitume Cette teneur de 2 à 3 p. o/o peut, sans exagération, être considérée comme applicable à toute la formation tertiaire de la Limagne.

N° 7. Calcaire asphaltique de Seyssel. Ayant eu en main un échantillon du calcaire de Seyssel , on a eu la curiosité de le traiter comme les calcaires ci-dessus.

Deux fusions opérées avec la litharge , ont

donné :

La première, plomb réduit, Et la deuxième, Moyenne,

3,45. 3,68. 3,56.

d'où, teneur en bitume, en appliquant à l'asphalte Seyssel le diviseur 35, io p. 0/0. Et c'est en effet la teneur assignée au calcaire de Seyssel par les nombreuses analyses dont il a été l'objet,

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N° 8. Roches trachytiques alunogènes de la vallée de Manda illes (Cantal). Échantillons recueillis près du village de Benex

commune de Mandailles , sur les rives droite et gauche du petit ruisseau de Louradou , en deux points présumés alunifères en raison des efflorescences d'alun qui se montrent à la surface des rochers. Les échantillons recueillis peuvent être ramenés à deux types : l'un, n° (I), que sa solidité, sa cas-

sure compacte, sa couleur grise maculée de blanc, feraient rapporter à un trachyte , si la présence de parties fibreuses offrant l'éclat soyeux et les caractères de la ponce, n'indiquait plutôt une roche

de remaniement, un tuf trachytictue

ce tuf

renferme d'ailleurs en parties discernables à fo3i1 nu des pyrites cristallisées ; l'autre, n° (2), ne différant du n° (I) que par une moindre solidité, une cassure relativement terreuse et homogène, enfin l'absence de ponces et pyrites discernables. Soupçonnant tout d'abord que les efflorescences

observées à la surface de ces roches pouvaient n'être qu'un résultat de décomposition de pyrites, on a recherché leur teneur en pyrites. Le n° (1), dans lequel les pyrites sont visibles à l'ceil nu, a . donné pour moyenne de deux opérations : Plomb réduit par 5g tuf de 4e de litharge, dont 20 en mélange et 20 en recouvrement, Le n° (2), dans les mêmes circonstances, 2g,72. Ces résultats , en partant d'un rendement en plomb de la pyrite 84 p, 0/0, supposent une teneur en pyrite

Pour le n" (i), de 8,1 p. 0/0. Et pour le n° (2), de 6,4 p. o/o. Tome XVIII , E84o.

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