Annales des Mines (1840, série 3, volume 18) [Image 205]

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PERFECTIONNEMENTS DES PROCÉDÉS

disposition une avons établi qu'il résultait de cette

économie de 20 p. 0/0 au moins sur la quantité découde combustible consommée dans les feux verts. Ensuite, nous indiquerons le soufflage à l'air soufflage à l'air chaud, mais en recommandant de ne pas dépasser chaud. la température de 12o° dans les feux comtois, 18o" celle de 1500 dans les feux champenois, et dansles feux bourguignons, lorsqu'on affinera dans produites à l'air .ces différents feux des fontes froid avec le charbon de bois, ou à l'air chaud avec un mélange de charbon et de bois vert ou desséché ; auxquels cas, on obtiendra d'aussi bons fers que par le soufflage à l'air froid, on diminuera de 12 p. o/o au moins la consommation on du combustible faite dans les feux couverts, fonte, et on augmenréduira de 5 p. o/o celle en tera de 8 p. 0/0 la production journalière de chaque feu d'affinerie. L'économie du combustible serait un peu moindre, si on affinait des fontes produites à l'air chaud avec le charbon de bois seul ; mais il y a tout lieu de croire que ce mode de roulement ne sera pas adopté pour les hauts-fourneaux travaillant en gueuses, et qu'on préférera, en les soufflant à l'air chaud, y porter du bois en nature, tant pour augmenter l'économie du combustible, que pour produire des fontes celles qu'on obqui s'affinent aussi facilement que tient à Vair froid. Remarquons toutefois que l'on pourrait, sans inconvénient, porter la température de l'air lancé dans les feux d'affinerie au delà des limites précitées, en employant le bois concurremment avec le charbon, de la manière que nous allons indiquer, et cette addition augmenterait encore l'économie du combustible.

DE FABRICATION DU FER.

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L'emploi du bois vert, concurremment avec le Emploi du bois charbon, ne changera rien non plus aux procédés yavereteoleuellheasrsbeolni". actuels de fabrication, la proportion de bois devant être telle que les pièces de fer à forger puissent toujours être chauffées dans l'intérieur du feu d'affinerie. -Les essais entrepris à Audincourt et ceux que nous avons faits nous-même à Essarois nous portent à regarder comme certain qu'on peut employer en volume 4/7 de charbon et 3/7 de bois vert sans que la température intérieure du foyer cesse de pouvoir porter au blanc soudant les pièces de fer à forger ; mais il est nécessaire, pour cela, que l'air soit chauffé à 2200 environ. Quand la loupe sera sortie du foyer, on le remplira entièrement de charbon; puis on emploiera le charbon et le bois mélangés, pour les feux d'affinerie comtois et champenois, dans la proportion de 3 de charbon sur I de bois, et pour les feux d'affinerie bourguignons, à parties égales ; et on por-

tera le bois seul dans tous ces feux, quand on

n'aura plus de pièces de fer à chauffer. Si on fait usage de bois desséché, on pourra coi-urne on l'a fait aux usines da Magny, de Villersexel et de Bonnal , en porter dans les feux d'affinerie un volume égal à celui du charbon, sans changer en rien l'ancien mode de fabrication, et

il suffira de donner au vent une température

de 2000. Nous ayons dit qu'on diminuerait ainsi de 15 p. o/o la consommation du combustible.. Quant à l'économie en argent, elle sera d'autant plus grande que le bois sera transporté d'une distance moindre; et si on le prend dans un rayon de 4 à 5 kilomètres, on obtiendra une économie de 5 p. o/o au moins sur le prix de re-