Annales des Mines (1839, série 3, volume 15) [Image 155]

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AÉRAGE

DES MINES.

lampes ét de les rendre plus sûres, contre les chances d'inflammation de mélanges détonants, il ne faut point perdre de vile qu'un excellent .aérage a et aura toujours une importance bien plus grande que celle des appareils d'éclairage,

voirs métalliques, de petites dimensions, remplis dair fortement comprimé. Il y avait , dans l'emploi de ces derniers, une difficulté , qui consistait à régulariser l'écoulement de l'air sor-

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et qu'en conséquence le perfectionnement des méthodes d'aérage doit être l'objet essentiel des recherches, entreprises par les personnes, qui s'intéressent à l'amélioration du sort de l'ouvrier mineur, et aux progrès de l'art des mines.

49. L'instruction pratique de 1834 contient la description d'appareils , propres à pénétrer dans les lieux méphitisés. Il va sans dire qu'ils doivent être uniquement employés à porter se-

cours à des ouvriers, dont la vie est en danger , et qu'ils ne fournissent pas la possibilité de faire un travail suivi, dans un air irrespirable. Le plus simple de tous (voyez, pour leur description, l'instruction pratique de 1824 déjà citée), est le tube respiratoire plus ou moins long. Il peut servir jusqu'à une distance assez grande de l'orifice des puits , ou galeries infestés.

Les réservoirs d'air portatifs, en cuir, ont un volume très-embarrassant. Ils ont été essayés par M. Boisse , directeur des mines 'de houille de Carmaux (Tarn), qui a transmis à M. le directeur

général le résultat de ses observations. M. Boisse a essayé, sans succès, d'entretenir la combustion

de la lampe, au moyen de l'air expiré par l'ouvrier. Ces réservoirs ont, en outre, l'inconvénient de se détériorer assez promptement , et de laisser perdre l'air, ce qui est très-grave, pour

tant. On avait bien dit qu'il suffisait d'adapter au vase rempli d'air comprimé , un réservoir en cuir qu'on laisserait remplir, par intervalles, et toutes les fois qu'il en serait besoin, en ouvrant un robinet, placé entre les deux. Ainsi

l'air n'aurait été fourni par le réservoir principal , que d'une manière intermittente , et la respiration eût été alimentée avec de l'air du ré-

servoir accessoire, où la pression eût été sensiblement égale, à celle du milieu ambiant. Sans être impossible, l'application de ce moyen présentait cependant des difficultés, auxquelles

on peut échapper, en se servant de l'appareil ingénieux , qui sert à régulariser l'écoulement du gaz portatif comprimé , pour l'éclairage. On fabrique aujourd'hui des réservoirs en tôle, dont la forme est celle d'un cylindre terminé ,

par deux calottes hémisphériques ; ils ont om,25 à orn,26 de diamètre, sur orn,73 de long, et une capacité de 34 litres, ou 2- de mètre cube à peu près. Ils peuvent contenir 'de l'air comprimé, sous une

pression de 3o atmosphères, et supporter une pression d'épreuve de 6o atmosphères. Leur poids n'est que de 16 à 18 kilogrammes. Ils sont munis

d'un appareil, qui règle l'écoulement de l'air, au moyen d'un très-petit orifice, dont la grandeur

augmente à mesure que la pression intérieure

des appareils dont on ne fait usage qu'accidentel-

diminue, de façon que la dépense reste constante, malgré la diminution progressive de la pression

depuis longtemps de les remplacer par des réser-

intérieure. Ces réservoirs peuvent être chargés d'avance, et demeurer chargés pendant un temps

lement, et à de longs intervalles. On a proposé