Annales des Mines (1838, série 3, volume 13) [Image 252]

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FEUX D AFFINERIE

111. De l'emploi de l'air chauffé pour l'affinage de la fonte, dans les feux d'affinerie.

Je n'aurais rien à ajouter à ce que j'ai publié récemment (i) sur les effets et les résultats produits par le vent chaud appliqué à l'affinage de la fonte, si je n'avais eu connaissance, depuis cette époque, de divers essais et expériences faites dans

plusieurs forges de l'Allemagne, et notamment aux usines royales du Hartz et de la Silésie prussienne; ces résultats et les conclusions qu'on en a déduites devant être considérés comme ayant toute l'exactitude que comporte la matière, nous croyons

devoir en donner un résumé succinct, d'après le mémoire de M. Wachler de Malapane (2). L'auteur a traité les principales questions qui se rapportent à l'affinage par l'air chauffé de diverses espèces de fonte : les. unes fabriquées à fair froid, et les autres à l'air chaud. Des affinages Mémoire sur l'état de la fabrication du fer et l'..avenir des forges, II' partie. Imprimé dans les Archives de M. Karsten, pour 1837,

tom. X, pas. 703. Ce Mémoire est d'un assez haut intérêt pour lue l'on en fasse une traduction complète, et pour qu'on 1 insère, au moins par extrait, dans les Annales des Mines, afin de faire connaître tout ce qui se rapporte à divers appareils pour chauffer l'air, à la construction des buses et tuyères, aux dispositions propres à donner à volonté de l'air chaud _ou de l'air froid, dans les foyers et fourneaux; enfin les chanSements qu'il peut être utile de faire dans la manière

accoutumée de monter le feu, lorsqu'on remplace l'air froid par l'air chauffé ( p. 203),

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comparatifs ont été faits sur l'une et sur l'autre, et si l'on a trouvé ( comme en France ) que l'opération était un peu plus difficile sur les dernières, et en se servant du vent froid, l'échauffement de l'air a rétabli l'égalité sous ce rapport; car il a étébien reconnu, par les expériences faites à Knigsbronn (Wurtemberg), que l'affinage de la fonte fabriquée avec le vent chaud s'opérait bien plus aisément avec l'air chauffé qu'avec l'air froid. Ce fait a été également constaté dans une des forges de la Franche-Comté, près de Besançon. Quant à l'influence du nouveau procédé d'affinage sur la

qualité du fer obtenu des fontes tendres, ou

phosphoreuses ( sphcerosidérite), l'auteur constate seulement que l'affinage à fair chaud a également bien réussi , surtout en graduant la température de l'air projeté Eu France, aux forges du Bas-Blin, on a obtenu une amélioration notable dans la qualité du fer, ainsi que je l'ai déjà rappOrté. Les résultats des essais et expériences comparés, faits aux Hartz avec le plus grand soin

sur l'affinage de la fonte (i) effectué avec l'air froid et avec l'air chauffé (a une température de 150 à 200° R. 2500 c., pendant toute la durée de l'opération), sont les suivants (2) . Il se forma moins de scories qu'a ce qui prouve que le vent chaud ne scorifie pas le fer plus que l'air froid, et il en résulte un produit plus considérable. La fonte, fabriquée à l'air chaud, n'a pas consommé

plus de charbon pour être affinée, que la fonte à l'air froid.

Archives de M. Karsten , t. X, pag, 715.