Annales des Mines (1838, série 3, volume 13) [Image 253]

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PERFECTIONNÉS.

FEUX D'AFFINERIE

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n. Il y a moins de battiture formée au chiglage des loupes, et en conséquence le fer est plus soudable, ce qui est très-évident lorsqu'on le forge.

L'affinage, en raison d'une marche plus lente (rohgange), exige plus de temps. On épargne un peu de temps au forgeage. 5. La consommation du combustible est diminuée d'une quantité notable, puisqu'on épargne .

toujours plus du quart de celui qui est brûlé, quand on affine avec de l'air froid.

6. En raison de la lenteur de l'affinage par le vent chaud, les scories crues , très-liquides , exercent une action destructive sur la plaque du fond du creuset et sur la tuyère. Pour remédier à ces inconvénients, et en même

temps à, la marche trop crue de l'affinage, on a employé les divers moyens que voici :

Fa). Un rétrécissement du creuset ; I)) on a Monté le feu plus plat ; c) on a ajouté une plus grande proportion de scories douces et de battitures ; cl) on a ajouté de la ferraille. . Il y a une diminution dans la quantité de scories formées; et les plus riches parmi celles-ci,

contenant une moindre proportion de fer qu'à l'air froid, c'est une preuve que l'air chaud est moins oxidant et plus favorable à la réduction que celui-là.

8 et 9. Quant au rendu de la fonte à l'affinage et à la consommation du charbon, on voit a) qu'a Koenigshiitte (Silésie), celle qui donnait

ro r Ja

charbon dans le premier cas, et" seulement 157 dans le second; b), à Elend, au Hartz, de la fonte fabriquée au vent froid, qui a rendu à l'air froid 76,47 de fer, en consommant 151 liv. de charbon , a donné par le vent chaud 78,97, et consommé 15i liv. De la fonte fabriquée au vent chaud , qui rendait au vent froid 77,02, a rendu 78,97; à B.fibeland (Hartz), le rendu de la fonte

fabriquée au vent froid, a été de 75,10 par

l'affinage à l'air froid, et en consommant 163 de charbon ; en l'affinant avec de l'air chauffé, on a eu 79,33 de fer, et on a brûlé 113 de charbon. A Tanne, on a eu les nombres 75,85 et 77,97 pour le fer rendu, et pour la consommation, 189 et i85 kil, de charbon à l'air froid et à l'air chaud

employés pendant raffinage. On a fait aussi à

Silberaaler-Hammer, des essais d'affinage avec un

mélange d'air chauffé et de vapeur d'eau; le

rendu de la fonte a été peu différent de celui obtenu avec l'air chaud employé seul, mais la consommation du charbon a été diminuée de 155 à 144 kil., toujours pour .1 oo kil. de fer en barres fabriqué; nous reviendrons sur ce nouveau procédé.

En résumé le rendu en fer, par l'affinage à l'air chauffé, a été augmenté de 4 p. 0/0, la qualité du fer étant demeurée très-bonne , puisqu'il ne s'est trouvé que 7,3 p. o/o de barres qui n'ont pu supporter les épreuves (i); nous avons dit que l'économie de charbon était souvent de un quart. L'auteur ajoute après l'exposé de ces divers ré:

à l'air froid 77,50 p. ioo de fer, a donné 79,49 avec l'air chauffé; et en consommant 169 liv. de

(1) Archives de M. Karsten, mé:ane volume, pag. 713. Tome X-111:, f838. 33