Annales des Mines (1838, série 3, volume 13) [Image 251]

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5oo FEUX D'AF FINERrE tomber ensuite dans le creuset lorsqu'on commen-

cera un nouvel aflina.e. Toutefois, cet échauffement préliminaire est le plus ordinairement pratiqué dans des fours accessoires, qui servent en même temps à réchauffer le fer à étirer; nous allons indiquer tout à l'heure ce genre de perfectionnement. Quant à ce qui concerne spécialement l'échauffement de la fonte à affiner, il nous suffit de dire qu'il ne peut manquer de produire une certaine économie de charbon, mais que ce procédé ne convient pas pour toute espèce de fonte (t), surtout pour celles qui demandent à être fondues lentement sous le vent de la tuyère, c'est-à-dire pour les fontes tendres ou phosphoreuses; car alors, ainsi que l'expérience l'a montré, la qualité du fer a toujours paru diminuée; et, en effet , la condition dont nous venons de parler ne se trouve plus remplie, parce que la fusion de la fonte déjà chauffée au rouge s'effectue nécessairement avec rapidité.

H. Des feux d'affinerie accompagnés de fours à réchauffer te fer. Il y a maintenant en France et en Allemagne un certain nombre de forges où l'on voit des feux d'affinerie accompagnés de fours à réchauffer le fer, et qui reçoivent les flammes perdues des foyers

immédiatement au sortir du creuset; pour introduire ces flammes dans les fours à sole horizontale, il est indispensable de la détourner de sa direction (1) De l'état de lafabrieation du fer, des mines, 3' série , tom, XII, p. 467.

partie. Ann.

PEIIFECTIONNES.

5o I

verticale, et, par suite, tout naturel d'employer, pour obtenir ce résultat, une voûte qui recouvre le feu et conduise la flamme qui en sort vers une ouverture qui sera l'entrée de la sole; c'est ainsi que, le plus souvent, on trouve réunis ensemble et pour concourir au même but, la voûte et le four à réchauffer, sans qu'on se soit d'ailleurs rendu compte de l'effet qu'aurait pu produire, employé séparément, chacun de ces perfectionnements; leurs avantages, se trouvant confondus, ne pouvaient manquer d'être notables, et partout on s'est bien trouvé de ces dispositions : les mieux entendues, parmi celles que j'ai vues ou dont j'ai eu connaissance , sont établies à Hayanges (Moselle ), à Haraucourt, près de Sedan, à la forge de

Cran (près d'Annecy, Savoie); enfin à. Audincourt,

près de Montbéliard, on a réuni les flammes de

deux feux d'affinerie pour échaufferplusieurs fours où on la fait passer successivement, et où elle sert à chauffer des tôles à fer-blanc qu'on lamine sous des cylindres ; on a obtenu de ces constructions bien simples, une économie considérable sur la

houille qui était consommée auparavant pour cet objet, car on a pu supprimer entièrement les fours à réverbère qu'on employait pour exécuter ce réchauffage.

Nous ne donnerons pas de description des feux d'affinerie munis seulement de fours accessoires ou soles à réchauffer, parce que leur disposition se trouve comprise dans les appareils ou fourneaux dont il nous reste à parler, qui sont encore plus perfectionnés que ceux-là, en ce qu'ils comprennent un appareil à chauffer l'air, et que l'objet principal de ce mémoire est de les faire connaître.