Annales des Mines (1838, série 3, volume 13) [Image 246]

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NOTE Suries aciéries du département de l'Isère; Par M. E. GUEIIMARD, Ingénieur en chef des mines.

NOTE suit LES ACIÉRIES

ETC.

Les charbons ne furent plus reçus que dans une mesure d'égale capacité et les règlements d'ouvriers, rédigés en conformité des lois, furent surveillés par un syndicat. La main-d'oeuvre et les menus frais, pour too , kilog. d'acier, s'élevaient à cette époque à o et il n'a pas été possible de diminuer ce chiffre exorbitant; il devrait être réduit à 4 fr., et alors on pourrait baisser le prix des aciers de 6 fr. Cette

différence nous permettrait de lutter avec l'é-

Les aciéries du département de l'Isère sont très-anciennes. Plusieurs titres latins indiquent que ces forges étaient en pleine activité vers le milieu du 3e siècle , et que, sous Charles VIII, elles étaient presque toutes converties en épée-,

tranger d'une manière très-avantageuse.

Depuis quelques années, la plus grosse plaie de cette industrie était la difficulté de se procurer Je charbon de bois à un prix convenable. On con-

ries.

çoit bien que lorsque les matières premières et la main-d'oeuvre augmentent, si le prix des pro-

nécessité , ils n'ont jamais cessé d'occuper un

grande concurrence, il faut renoncer à toute fabrication. Déjà le commerce de la ganterie et du chanvre dans le département de l'Isère est forte-

Ces ateliers, comme tous ceux de l'industrie, ont dû suivre le cours des événements ; mais, comme les produits ont toujours été de première

duits fabriqués doit diminuer par sui te d'une trop

rang distingué dans l'histoire métallurgique. Toutes les aciéries sont placées sur des cours d'eau abondants; mais depuis longtemps les approvisionnements en combustibles devenaient diffi. cules. Les procédés d'affinage sont très-anciens; le

ment menacé, parce que nous n'avons pas marché assez rapidement dans la voie du progrès; faudrait-il perdre encore une industrie qui livre pour 1.200.000 fr. d'acier par an aux manufactures

principe de brasquer le creuset a toujours donné de très-bonsaciers, néanmoins cette fabrication laissait

beaucoup à désirer : déjà en l'an 3 de la république t 794), MM. Baillet et Rambourg avaient

d'armes royales, aux carrossiers, aux couteliers et à l'agriculture. Depuis nô ans je demandais à grands cris des expériences faites avec les combustibles fossiles. Je ne prévoyais pas qu'il y eût une autre planche

signalé des vices et proposé des améliorations ; ce-

pendant aucun changement n'avait été fait, par suite du mauvais esprit qui régnait parmi les

de salut pour nos aciéries.

soins et les travaux de MM. Gonriu , à Rives, et

maîtres de l'orges.

La première réforme que je pus opérer, il y a 22 ans, apporta quelques changements heureux.

Le problème est aujourd'hui résolu par les

Mander fils, à Trelins.; leurs aciéries sont en pleine activité, avec l'aplomb manuActurier. Deux autres établissements, Bonpertuis et Do-