Annales des Mines (1836, série 3, volume 9) [Image 116]

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DE L'EAU PAR LES DÉVERSOIRS.

EXPÉRIENCES SUR L'ÉCOULEMENT

pareil pour les orifices ouverts à leur partie supérieure, les déversoirs. au-dessous du pavé : il renferme deux grandes roues hy-

drauliques mues par une dérivation de la Garonne , et

menant huit pompes qui puisent de 200à 250 pouces d'eau,

46 à 58 litres par seconde. Du milieu du soubassement s'élève une tour de 8 ru. de diamètre et de 14 de hauteur; à sa partie supérieure est une cuvette dans laquelle les pompes portent leurs eaux. Au pied de cette tour, et sur le soubassement, règne une terrasse ayant 4m, 70 de large.

crur établir l'appareil expérimental, on a pratiqué , au fond de la cuvette, une ouverture à laquelle on a adapté un tuyau de on', 16 de diamètre. Il descend verticalement le long de la tour ; à or., 95 au-dessous de la cuvette, il se courbe horizontalement, traverse le mus', et va aboutir à la caisse d'expériences placée sur la terrasse. Le tuyau porte, sur sa partie horizontale, un robinet-vanne, au moyen duquel on donne à la caisse la quantité d'eau que l'on juge convenable. Cette caisse , coulée en fonte et de forme rectangulaire , a om, 82 de hauteur, om, js de long et autant de large. Sur trois de ses faces verticales, on a trois 'grandes tubulures fermées à vis par des plaques en fonte, qu'on remplace à volonté par des platines en cuivre portant les ajutages ou orifices sur lesquels on veut expérimentes', et dont la forme peut être variée à l'infini. Sur le haut de la caisse, est encore une tubulure, à laquelle on adapte verticalement, à vis et à volonté, un, ou deux, ou trois, etc., courts tuyaux ayant orn, 5o de hauteur et

01., 20 de diamètre ; de cette manière on peut produire l'écoulement par les ajutages sous des charges qui vont graduellement en augmentant de om, 5o en orn,5o en fermant la tubulure qui est sur le haut de la caisse, on obtient une charge de 9m, 75; c'est l'élévation de la cuvette sur le centre des orifices. Cet appareil a été établi, sur la demande de l'Académie des sciences de Toulouse, par l'administration de la ville

qui a bien voulu encore faire les frais de toutes les expériences dont il est ici question. Ces deux corps se sont ainsi donné des titres à la reconnaissance du monde savant.

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Il consiste Io En une caisse ou canal rectangulaire en bois, Description établi sur la terrasse du château d'eau à im,25 au-des- succincte de l'appareil. sus du carrelement, et ayant 5rn,96 de long, om,74

de large et on',55 de profondeur. Il recevait l'eau de la caisse d'expériences par une de ses extré-

mités, et l'autre était fermée pas une cloison ou barrage, dans le haut duquel on ouvrait les

déversoirs. Pour que le fluide en y arrivant fût aussi tranquille que possible, on l'introduisait dans le canal avec des précautions particulières; puis, il passait à travers une toile métallique, et ensuite sous quelques languettes de calme : la dernière .se trouvait à im 3o du déversoir, et son bard inférieur était à orn,2i au-dessus du fond du canal. De sorte qu'en amont du déversoir il y

avait comme un petit bassin de im,3o de long, on',74 de large, et où la profondeur d'eau a varié de oni,20 à ow,41 : toutes les fois qu'elle excédait

0',2s, le fluide, qui entrait dans c-e bassin était au-dessous du niveau de cflui qui s'y trouvait déjà.

En i un bassin de jauge, autre caisse en bois, mais doublée en zinc, placée sous les déversoirs, et dans une direction perpendiculaire au canal elle avait 4 mèt. de long, i mèt. de large et 0m,80 de profondeur; elle pouvait ainsi contenir jusqu'à 3,20

mètres cubes d'eau. M. Castel l'étalonna avec le plus grand soin, à l'aide d'une mesure-étalon de 5o litres, et dont la capacité avait été bien déter,

minée en pesant l'eau qu'elle contenait étant: recouverte par une glace bien plane. Après que le bassin fut rempli aux deux tiers, à chaque mesure

que l'on ajoutait, on prenait très-exactement la distance de la surface fluide à un point de repère