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EMPLOI DU BOIS D'ACACIA
POUR LES GALERIES SOUTERRAINES.
ment ; sont des billons de chêne, ayant de om,69 à om, 18 de diamètre; leur longueur variant d'ail-
droits. Pour faciliter la comparaison des bois d'essences différentes, on avait eu soin d'alterner des cadres de chêne et d'acacia ; enfin on avait isolé des cadres d'acacia au milieu de plusieurs cadres de chêne noir. Les acacias avaient été employés verts, et surtout garnis de leur écorce. Au bout de quelques jours d'essai, M.Chassignet observa le fait suivant. Sons l'influence de la chaleur souterraine, il se forme, entre l'écorce et l'aubier de l'acacia, un suc .jaunatre très visqueux qui forme un enduit parfait sur l'aubier, et le garantit des atteintes de l'air ambiant. Ce liquide visqueux
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leurs suivant les dimensions des galeries. Les bois, servant de chapeaux de cadre, portent le plus souvent sur une longueur de L-.).1,o à 2-,3o entre les
piliers ; quelquefois, comme à l'entrée de la galerie des bois, la portée des chapeaux va jusqu'à 3-,3o , suivant la puissance de la couche, et l'état du toit ou du mur. Les dimensions des bois employés, bien que considérables, ne garantissent pas long-temps la solidité des cadres.. Soumis à la fois à l'action de l'air intérieur, et à la poussée simultanée du
toit et du mur de la couche, formés d'un , les schiste qui se délite rapidement a boisages, essence de chêne commun, ne résistent pas plus de douze à quinze mois. La plus grande quantité se pourrit et se rompt au bout de trois à sept mois, et quelquefois de quinze et vingt jours, et nécessite un doublement de cadres. Les
bois, essence de chêne noir, résistent au plus deux ans. De là l'énorme quantité de bois qu'en-
gloutissent les mines de Carmaux, malgré la stricte économie que l'on met dans leur emploi. C'est dans cet état de choses que, le i 5 mars1830, M. Chassignet , ayant à sa disposition une assez
grande quantité d'acacias coupés dans le parc de Carmaux, résolut d'en essayer l'emploi dans les Mines. Les acacias avaient de om, o à o, i8 de diamètre ; ils furent employés surtout en chapeaux,
et dans' les points où le boisage était le plus en souffrance, comme à la galerie des bois et au premier défoncement de la couche exploitée. Dans
ces points, les chapeaux d'acacia n'avaient pas moins de 3`",ici.à 3m,5o de portée entre les pieds-
(la séve , sans doute) parait sortir de l'écorce ; partout où cette dernière est enlevée, l'enduit ne se fait pas, et l'arbre entre plus rapidement en souffrance; il faut en excepter cependantles points où la résection de quelque branche à mis à nu la chair de l'arbre; le bois s'y conserve parfaitement, garanti probablement par l'état de dureté qu'affec-
tent tous les bois vers les nodosités. L'action tutélaire de l'enduit visqueux persiste pendant environ huit mois : j'ai pu le voir se former sur des aca-
cias récemment employés. Une fois qu'il se perd, l'écorce se maintient toujours, ce qui n'a pas lieu dans le chêne; alors l'aubier est lentement attaqué sous l'écorce, il se convertit en une sub-
stance ligneuse percée de petits pores et très spongieuse. Cette propriété entre probablement pour beaucoup dans le fait conservateur du bois d'acacia. Après quatre ans de séjour dans les mines, des acacias ne présentaient d'attaqué que l'aubier, sans que les parties voisines eussent subi la moindre al-
tération. Cet aubier, je le répète, après son altération remplace l'enduit glutineux et préside à la corservation 'ultérieure du bois.