Annales des Mines (1834, série 3, volume 6) [Image 39]

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NOUVELLES EXPÉRIENCES

SUR LE FROTTEMENT.

tendus dans un même temps, croissant avec la vitesse, on devrait observer une différence entre les rnouvemens vibratoires dus aux faibles vi,

Des résultats de ces expériences il est permis de conclure que, s'il se produit dans le glissement des corps les uns sur les autres des mouvemens vibratoires, ils ne sont pas .assez sensibles pour se transmettre d'une manière appréciable aux corps

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tesses et ceux dus aux grandes vitesses. Pour observer s'il existait, dans le banc et surtout dans les gîtes, des mouvemens vibratoires sensibles, M. Morin a employé deux moyens différens. Le premier consistait à poser sur le bout des gîtes un plat rempli d'eau, dont la surface réfléchissait la lumière solaire, ce qui permettait d'observer les moindres ondes qui auraient pu se former par les oscillations du banc. M. Morin n'a jamais remarqué de rides régulières : seulement, 'lorsque le traîneau venait à choquer les ressorts en frêne destinés à éteindre sa vitesse, ou lors-. qu'un des boulets composant la charge se déplaçait, il se formait de suite des oncles bien caractérisées,. mais à mesure que les pressions augmentaient, les boulets, se calant réciproquement, ne pouvaient plus prendre de mouvemens relatifs et les "vibrations disparaissaient, de sorte qu'elles

étaient d'autant moins sensibles que la charge

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qui servent de support, et pour occasioner la perte de travail due au frottenient. C'est donc à une autre cause qu'il faut attribuer .cette résistance; mais M. Morin ne se propose de rechercher quelle peut être cette cause, qu'après

avoir terminé toute la partie expérimentale de son travail. Les expériences auxquelles M. Morin s'est livré

en 1832 ont été faites avec divers enduits, et ont prouvé que les lois précédemment énoncées étaient

vraies pour tous les corps et les enduits. TouteMis, comme il n'a opéré que sous des pressions considérables et analogues à celles qu'éprouvent les pièces des machines industrielles, on ne pourrait pas étendre cette conclusion au cas où la résistance propre de l'enduit serait comparable à la pression, comme cela a lieu dans les mécanismes

était plus grande. Des observations faites dans des mouvemens lents et des mouvemens très rapides, ont montré

d'horlogerie. Ce sujet exigerait des expériences spéciales propres à déterminer la cohérence des

grande vitesse que par une faible vitesse, Le second moyen d'observation, moins délicat

des bois les uns sur les autres sans enduit se mani-

qu'il ne se formait pas plus de rides sous une que le premier, consistait en un tube de verre creux, fixé au bout des gîtes, dans lequel on répandit une couche très mince de sable bleu. On n'a jamais observé aucun déplacement dans les

grains de sable, soit sous de grandes ou de faibles pressions, soit dans les monvemens lents ou ra, pides.

divers enduits.

L'altération qui se produit dans le glissement feste dans le frottement des métaux et des bois, et des métaux entre eux, toutes les fois qu'il n'y a pas un enduit propre à diminuer l'intensité du contact. Cette altération, très grave pour les m éta ux fibreux glissant les uns sur les autres parallèlement à leurs fibres , l'est beaucoup moins quand l'un des

métaux est grenu, et surtout quand ils le sont tous deux.