Annales des Mines (1834, série 3, volume 6) [Image 40]

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NOUVELLES EXPÉRIENCES

SUR LE FROTTEMENT.

Il résulte de la comparaison des réstiltats des expériences qu'avec des enduits de aindoux et d'huile d'olive, le rapport du frottement à la pression pour les bois et les métaux glissant bois sur bois, bois sur métal, métal sur bois ou sur métal, est à peu près le même dans tous les cas, et que sa valeur est comprise entre

assez courte, suit les mêmes lois d'indépendance de la surface et de proportionnalité à la pression. L'appareil ne permettait pas de rechercher suivant quelle loi le frottement augmentait en fonction du temps; mais on a pu constater au moins que le frottement atteint son maximum au bout de quelques minutes, surtout quand les surfaces

0,07 et 0,08.

Quant au suif, il fournit aussi la même valeur moyenne pour les bois glissant sur bois ou sur métaux et les métaux sur bois; mais il parait que dans le glissement des métaux sur les métaux, cet enduit convient moins que les deux autres il donne pour le rapport du frottement à la pression une valeur qui s'écarte peu de 0,10. Il est probable toutefois que quand, par suite de la continuité du mouvement, les pièces frottantes auraient acquis une température moyenne capable de ramollir le suif au même degré que le saindoux, le frottement serait le même pour ces deux enduits.

Sauf ce ramollissement du suif, il ne paraît pas d'ailleurs qu'entre les limites ordinaires, la température ait une influence notable sur l'intensité du frottement. M. Morin a opéré à des tem-

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ne sont pas garnies d'enduit ou sont simplement onctueuses. Lorsqu'il existe entre ces surfaces un enduit de suif ou de saindoux, les effets sont bien plus difficiles à déterminer., parce que le temps, la disposition des surfaces; la dureté de l'enduit, la porosité des corps, sont autant de causes qui contri-

buent, souvent d'une manière variable, à les rapprocher plus ou moins de l'état onctueux, et par conséquent apportent des anomalies dans les résultats.

Il conviendra donc, lorsqu'on voudra calculer la résistance provenant du frottement des bois sur les bois et sur les métaux avec enduit de graisse après un contact prolongé, de regarder les surfaces conime parvenues à l'état onctueux, et on aura ainsi une limite supérieure de cette résistance.

Quant au frottement des métaux les uns sur

été quelque temps en contact. Ces expériences

les autres sans enduit, ou quand les surfaces sont simplement onctueuses,. il paraît être le même après un contact -prolongé que pendant le mouvement; et quand il y a interposition d'enduit de suif ou de saindoux, le rapport du frottement à la pression est sensiblement le même pour tous les métaux et égal à

montrent qu'avec des enduits le frottement, après

0,10.

200 pératures variables depuis -1- r jusqu'à cent. sans qu'il en soit résulté de variations ap-

préciables dans la valeur du rapport du frottement à la pression. M. Morin a aussi fait quelques expériences sur le frottement des surfaces planes lorsqu'elles ont

une certaine durée de contact ordinairement