Annales des Mines (1834, série 3, volume 6) [Image 38]

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NOUVELLES EXPÉRIENCES

SUR LE FROTTEMENT

parallèlement à l'axe du banc, une bande de fer

qui sont dues à la variabilité de l'état d'onctuosité des surfaces, puisque les résultats les plus concordans varient quelquefois entre eux de 7` de la valeur moyenne. D'ailleurs en répétant, avec l'appareil ainsi modifié'; un certain nombre des expériences faites avec le précédent, M. Morin s'est assuré directement que l'influence des galets de direction pourvint être tout-à-fait négligée. Coulomb, en comparant la résistance due au frottement, à celles qu'éprouveraient deux brosses dont les crins s'engrèneraient, avait été conduit à conclure de cette hypothèse, que le frottement

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de orn.o4 de largeur. Ces bandes sont distantes de l'axe de orn.271, et par suite écartées entre elles de orn.542. C'est entre ces deux bandes que se

trouvent les galets, et ceux d'un même couple n'étant éloignés hors-d'oeuvre que de om.537, il y a un jeu de orn.004 entre les galets et les bandes. Cette disposition assurait convenablement la di-

rection du traîneau, puisqu'il ne pouvait jamais s'éloigner à droite ou à gauche de l'axe du banc de plus de om.0025.

il était essentiel de s'assurer que l'emploi de cet appareil ne pouvait exercer d'influence notable pour retarder la marche du traîneau : or, la pression des galets sur les bandes ne pouvant provenir que d'un léger défaut de parallélisme de la

corde et de l'axe de la course; ou d'une petite différence dans l'état d'onctuosité des pièces, devait être toujours assez faible : pour s'en assurer et en obtenir une valeur maximum, M. Morin a essayé, dans un grand nombre d'expériences, de faire dévier le traîneau perpendiculairement à sa

direction; chaque fois l'effet maximum exercé était mesuré à l'aide d'un peson à ressort; sous des pressions de 2000 à 2800 kil, dans les mouve-

mens lents ou rapides, il a toujours trouvé que l'effort maximum à exercer pour faire appuyer les galets sur les guides n'excédait pas ao à 25 kil. D'après cette donnée, il est facile de calculer la résistance maximum que le mouvement des galets peut, dans les circonstances les plus défavorables, opposer au mouvement du traîneau. On trouve

qu'elle s'élève au plus à o,006 de la valeur du

frottement, et que l'erreur que l'on commet en la négligeant est beaucoup plus faible que celles

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des métaux sur les bois devait croître avec la vitesse, et il croyait avoir observé cette loi dans ses expériences. Celles de M. Morin, dans lesquelles la vitesse du traîneau a été jusqu'à 3-.5o et plus par seconde, montrent au contraire que la résistance due au frottement est indépendante de la vitesse il faut donc abandonner la théorie de Coulomb. Il était intéressant d'examiner si cette résistance ne pouvait pas être attribuée aux vibrations produites par" le débandenient des 'ressorts moléculaires des surfaces en contact, à mesure. que, par l'avancement du corps mobile, ils échappent à la pression et à la flexion qu'il

avait occasionées. Puisque le frottement est proportionnel à la pression, il faudrait, si cette supposition est réelle, que les ressorts moléculaires fléchissent aussi proportionnellement à cette pression, et par suite, quand ils viendraient à se débander, l'amplitude de leurs oscillations et de celles qu'ils pouvaient communiquer au banc et au sol devrait croître comme cette pression; en outre, le nombre de ces ressorts, dégagés dé-