Annales des Mines (1826, série 1, volume 13) [Image 278]

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NOTICE .536 obtenu une prolongation de cengé fontè: Ayant ensuite indéfinie, il passa six mois à Newcastle, en Northumberles usines, land, occupé sans relâche à étudier les mines , célèbre ; puis il parcoules chemins de fer de, cette contrée PAngleterre et du pays de rut les parties de l'Écosse, de établissemens d'exploitations de Galles les plus riches en bout de seize revint en France qu'au houille et de fer, et il ne considérables dépensé des sommes mois, après avoir encore et prépour son voyage et pour Pacquisition de nombreux minérale. A son cieux modèles d'objets d'art etd'industrie mémoire sur les mines et arrivée à Paris, il rédigea un général que M. le Directeur usines -à fer cl'Angleterrre , fut communiqua au Conseil des Mines, et dont la lecture mie royale intérêt; il présenta à PAcadé entendue avec un vif anglais, qui des Sciences un mémoire sur les chemins de fer travail a été l'Académie. Ce dernier lui mérita les éloges de imprimé dans le tome 3 des Annales des Mines. 1818 M. de Gallois retourna à Saint-Étienne en juin qui venait à l'École des mineurs il fut nommé professeur d'être établie dans cette ville , et il y professa la métallurmembre de la commission tempogie en 1819.11 fut aussiépoque par M. le Directeur général raire, instituée à cette préparer les des Ponts et Chaussées et des Mines , pour houiller de du partage du territoire grandes opérations Saint-Étienne en concessions, et il coopéra d'une manière , en régularisant et active aux travaux administratifs quihouillères de ce pays , légale l'exploitation des en rendant les usages des droits reconnus par ainsi que la perception à ces de la surfa-ce, ont donné locaux aux propriétaires valeur considérable, et créé deux sortes de propriété une l'industrie. Mais il éprouva ainsi de grands capitaux pour imporbeaucoup -de difficultés pour renouer l'entreprise pélui avait fait entreprendre son tante, dont l'expectative Ce ne fut qu'au bout d'un an nible et dispendieux voyage. de Saint-.Étienne étant que la Compa,,,nie des mines de fer d'être directeur - adminisformée , il obtint l'autorisation compagnie, et fut déchargé de toute fonctrateur de cette dans le département de la Loire ; tion comme ingénieur des déchargé en chef du service mais il continua d'être de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôrne , partemens du Cantal. -

INCROLOGIQUE.

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L'établissement , à Terre-Noire près Saint-Étienne de trois hauts-fourneaux pour fondre le minerai de fer au moyen du coke ; les exploitations de houille et de minerai nécessaires à l'alimentation de ces grandes bouches à feu ; l'établissement ultérieur des fourneaux et cylindres destinés à convertir la fonte en fer forgé , tel était le but des travaux de M. de Gallois, comme directeur de la compa-

gnie, travaux auxquels il se livra avec toute l'ardeur de son esprit. Ses projets, ses dessins , ses devis portèrent l'empreinte de son talent et de son zèle ; les constructions qu'il a dirigées sont vraiment admirables sous le rapport de la solidité et de la convenance parfaite de toutes leurs parties , et elles offrent même , à cet égard, une sorte de luxe , le seul qu'il se soit permis de leur donner. Mais bientôt des obstacles imprévus vinrent retarder l'exécu-

tion de ses plans : il fut obligé, en 1820, de faire un second voyage de trois mois en Angleterre, pour y presser la confection et l'envoi des machines qu'il y avait commandées et la construction du premier haut-fourneau ne fut achevée que deux ans après. Les approvisionriemens en minerai et en houille de qualité convenable présentèrent aussi des difficultés tout-à-fait inattendues ; d'ailleurs, les mélanges des diverses sortes de minerais, et la forme précise qu'il convenait, d'après la nature de ces minerais et celle du coke, de

donner à l'intérieur du fourneau, n'avaient pu être assez étudiés. En métallurgie, les expériences sont lentes, et souvent la question commerciale empêche la solution de la question métallurgique. Ces circonstances nuisirent au succès du premier fondage , qui produisit beaucoup moins de fonte qu'on n'espérait en obtenir, et elles accrurent les dépenses de la compagnie au-delà de ses ressources du moment. M. de Gallois, absorbé par la partie d'art de son entreprise, ne put pas donner tous les soins nécessaires à toutes les branches de la partie administrative. Peu secondé, sous ce rapport, par les personnes placées sous ses ordres, il souffrait vivement des retards, des obstacles qu'éprouvait le développement du projet auquel il s'était consacré depuis huit ans avec un dévouement si absolu ; il se résolut, en 1823, à donner sa démission de directeuradministrateur de la compagnie , ne se réservant que la bienveillante faculté d'aider son successeur de ses conseils. 34.