Annales des Mines (1826, série 1, volume 13) [Image 277]

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NÉCROLOGIQUE.

NOTICE'

528 sans autres initierais métalliques' , avait tels rent de celui desjusqu'alors de reconnaître, comme doute empêché patrie les immenses avanil voulait procurer à sa retire de l'exploitation comtages que l'industrie anglaise vivement vérifier binée de la houille et du fer, et il désirait la,contrée du royaume présomptions, dans la justesse de ses il: avait une telle conta plus riche en houille (1) ; mais qu'àvant de partir de ses recherches, fiance dans le 'succès Loire, il passa ,plusieurs mois à. pour le département de la rassembler tous les à préparer un travail sur cet objet, etréaliser le projet d'un pourraient l'aider à documens qui le: minerai qu'il allait grand établissement alimenté par à Paris, à plusieurs part:de ce projet,découvrir. II ,fitdes IVIines, entre autres à MM. Membres du-Cerps-roYal Berthier, qui lui communiquèrent Héron de Villefosse et où le minerai de diverses localités des renseignemens sur dans les pays étranassocié à la houille fer 'carbonaté était affermirent encore son 'espégers et en France , et qui espérance ne fut point trompée : dès le surrance. Cette Saint-Étienne, à la fin d'oclendemain de son arrivée à de cette ville, le minerai il trouva, aux portes tobre 181.4, trouva .bientAt après dans un de fer qu'il cherchait ; il le du bassin houiller qui constitue gi-and nombre de localités 'entreprit alors de nombreux environnante

il la contrée la richesse -de ce pour reconnaître -essais de laboratoire,, de l'année suivante funestes éVénemens _Minerai ;.maiis..les qu'au mois de novemretardèrent ses travaux, et ce ne fut Directeur général des le faire part à M. bre 1815, qu'il put .de Ce qu'il regardait Ponts et Chaussées et des Minesplus importante, pie des comme une découverte d'autant dans attendaient les observateurs déëOuvertes semblables et qu'il:manihouillers' de la France l'es autres terrains usine,, pour fonder lui-même une grandePlus festa le désir de tard i et application àl'industrie. en faire la première riches exploitations de l'Angleterre,, après avoir visité les l'existence des mi(1) M. l'ingénieur Gnenyveau avait reconnu Saint-Etienne, et Parait siterrain houiller de nerais de fer dans le adressé au préfet du département de la Loire gnalée dans un rapport inconnu à M. de-Gallois , 'e t eu i 809 ; mais 'ci fait était entièrement cartons'de la préfecture de le rapport de M. Guenyveau, resté dans les aurait pis eu attendre . Montbrison, n'avait pas produit les effets qu'on

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M. de Gallois inséra dans les Annales des Mines (t. 5)' un mémoire détaillé sur ce Minerai de fer des houillères, qu'il décrit et classe minéralogiquement sous le nom de Fer

carbonaté lithoïde , dont il fait connaitre les caractères, les diverses variétés, les relations géologiques , et l'emploi dans les usines anglaises. Mais dès 1814 , et constamment depuis lors, la création de semblables usines en France fut et resta la pensée dominante de M. de Gallois , et dans le cours des dix dernières années de son existence, cette pensée occupa tous les momens qui n'étaient pas réclamés par son service. Nommé, en avril 1816,, professeur de docimasie et directeur du laboratoire à PEcole royale des Mines , il refusa d'accepter cette place, honorable témoignage de la confiance que ses talens inspiraient à son chef, mais pour laquelle sa modestie lui fit penser qu'il ne possédait pas les qualités né-

cessaires: il crut être plus utile à son pays , en dirigeant, dans de grands ateliers, les premiers travaux du

champ qu'il voulait ouvrir à l'industrie française. Il crut aussi devoir à sa famille de chercher à tirer un parti utile de ces travaux, pour réparer les brèches que des voyages nombreux , des missions éloignées et faiblement rétribuées , enfin des pertes considérables , éprouvées à son retour d'Illyrie pendant la retraite de l'armée française, avaient faites à son modique patrimoine. Une compagnie , composée de notables capitalistes du pays, se forma pour exploiter les minerais de fer des houillères de Saint-Etienne, et sollicita du gouvernement l'autorisation pour M. de Gallois de se charger de la direction de ses

établissernens. Désirant justifier la confiance qu'on mettait en lui, et croyant qu'il ne pourrait y parvenir completement que lorsqu'il aurait étudié la pratique des procédés anglais dans les usines mêmes, M. de Gallois demanda un 'congé de trois mois pour se rendre en Angleterre; mais dans cette circonstance comme dans toutes les autres circonstances de sa vie, son zèle le porta à faire plus qu'il ne devait, plus qu'il ne pouvait même raisonnablement entreprendre. Il employa ces trois mois entiers à visiter les ateliers de Londres,à pénétrer jusque dans les plus petits détails

pratiques des arts nombreux qui emploient le fer et la 34 Tome XIII, 6e. livr.