Annales des Mines (1826, série 1, volume 13) [Image 275]

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NOTICE 524 de Paris pendant plus d'un mois , et pourtant ses .succès furent si rapides que, dix mois après son admission, il fut proposé par le Conseil des mines, pour être nommé in-

génieur. Les réglemens exigeaient deux ans d'études à l'Écéle des Mines, et le ministre de l'intérieur refusait sa sanction à cette présentation ; mais M. de Laplace , qui arriva à cette époque au ministère, jugea que le mérite d'ut, élève aussi distingué permettait de passer par-dessus les règles ordinaires , et M. de Gallois fut nommé ingénieur le 26 novembre 1799, seul exemple que présentent les fastes de l'Administration des Mines, d'une promotion aussi prompte. Dans cet intervalle, M. de Gallois, rappelé au service militaire , avait été forcé, par un arrêté du Directoire exécutif, d'entrer comme soldat dans un régiment d'infanterie : quelques mois après , il reçut le brevet de lieutenant.du génie militaire ; mais , bientôt, une loi plus raisonnable lui permit de reprendre la carrière qu'il avait choisie, et dans laquelle il se distinguait déjà si ho-. norablement. En i8oi , M. de Gallois fut envoyé, sur sa demande

Poullaouen et de avec M. Beaunier, aux mines deinstruction pratique. fittelgoët, pour y perfectionner son i6 du Quatre mémoires , insérés dans les tomes 12 et des minerais de Journal des Mines, sur la préparation des fonderies , sur la

plomb à Poullaouen, sur les travaux température des fourneaux à diverses époques des opérations , et sur les trompes, sont sans doute un témoignage suffisant de la manière dont. les deux jeunes ingénieurs atteignirent le but de leur mission ; mais plusieurs autres travaux également intéressans , qui en étaient aussi le résultat , ont été perdus. A cette époque , M. de Gallois fut atteint d'une maladie terrible , dont. il fut plus d'un an à se rétablir. Il reprit son service en 18°3 ; mais depuis lors, comme antérieurement, sa santé fut constamment chancelante : presque chaque année, des maux de -poitrine plus ou moins graves le forçaient à interrompre ses travaux , qu'il reprenait ensuite avec une ardeur toujours trop grande pour ses forces physiques. En 18o/h il fut envoyé à Pile d'Elbe, pour surveiller l'exécution du.décret. qui concédait les célèbres mines de fer de cettte.ile ; ensuite , la déchéance des concessionnaires ayant étepronon.-

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cée,.il.fut chargé , comme administrateur, d'organiser le service de ces mines, qui firent partie de la dotation de la Légion-d'Honneur; La manière ,dont il remplit cette fonction et les rapports 'dans lesquels il développa des vues sages etlumineuses sur les améliorations dont ce .grand-éta-

blissement était susceptible lui firent obtenir d'honora-. hies témoignages de satisfaction de la part du gouvernement. Rappelé en France en 1807, on le plaça en Ligurie, en lui annonçant l'intention de l'envoyer bientôt en Toscane, à l'effet d'introduire dans !es opérations des forges 'de ce pays des perfectionnemens dont elles avaient grand besoin. Pénétré de l'importance d'une semblable mission M. de Gallois demanda l'autorisation d'aller étudier Part

des forges dans tous ses détails, à l'École pratique de

.Geisslantern et dans les autres usines des environs de Sarrehriick. Un séjour de quatre mois et des travaux sans relâche le mirent à même de présenter,. .à son retour; un rapport accompagné de dix-sept liasses de mémoires, notes et dessins , sur toutes les parties .des usines à fer qu'il. .

avait visitées , grand et beau travail qui lui mérita les éloges de ses chefs et ceux du ministre de l'intérieur. Vers

cette époque, il publia ; dans le tome 25 du Journal des Mines, deux mémoires sur les mesures à observer dans la disposition des foyers de forges , sur les instrumens qui servent aux ouvriers pour la détermination de ces mesures,

.êt sur d'autres instrumens plus exacts qu'il proposait de leur substituer. Cependant le projet de mission en Toscane n'eût pas de suite : M. de Gallois fut placé en station à Gènes .et , peu arrès;'à Savone, sur la demande de M. le comte de Chabrol, comme chargé du service des mines dans les départemens de Montenotte et de Marengo. L'amélioration des procédés des forges; l'exploitation des houillères du revers méridional de l'Apennin ; l'introduction de l'emploi de la houille dans un grand nombre de procédés d'usines et d'usages domestiques ; la publication instruction en italien sur la recherche et la découverte des mines ; enfin , l'étude du sol de la contrée et sa description minéralogique , furent les résultats des travaux assidus auxquels M. de Gallois se livra pendant deux arts. Le tome 25 du Journal des Mines renferme inc