Annales des Mines (1826, série 1, volume 12) [Image 275]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

556

MM:D'ALUN

variété sulfureuse. M. Lanyer s'était ensuite engagé dans le ravin, avait atteint la région moyenne

et en avait rapporté des échantillons de brèche sulfureuse, qu'il avait détachés en place sur la rive gauche de la Dore. Dans la seconde course, M. Beannier avait abordé lui-même la partie supérieure de la région moyenne du ravin, mais en prenant un

chemin moins scabreux que le lit de la Dore. Au moyen de guides, il avait aisément suivi la direction que prennent ordinairement les gens du pays qui exploitent les herbages de la rive gauche du torrent dans la région moyenne. Cette route domine et longe le ravin du côté de l'ouest. On marche constamment sur de belles pelouses, qui ne deviennent rapides et d'un accès peu facile que du côté où elles versent vers le fond du ravin. M. Beaunier, descendant par ces pentes rapides, avait atteint la déchirure et les têtes de rochers où la brèche se montre en place, et après s'être bien pénétré de l'aspect des lieux, avait conclu que la brèche constituait au milieu du .terrain une espèce .de stocloverck, qui, d'après ses grandes dimensions , pouvait être l'objet

d'une exploitation considérable. M. Beaunier

était revenu par le même chemin, regrettant que l'état de sa santé ne lui eût pas permis de descendre dans le fond du ravin, de le parcourir et de reco:Inaître dans tous les sens le massif de brèche siliceuse. Les observations qui précèdent étaient conformes à celles de M. Beudant, et les confirmaient en tant que de besoin. Elles y ajoutaient cette particularité, que la brèche n'existait point, sur les deux rives du torrent; comme on devait le croire,

DU MONT-DO RF.

531

mais seulement sur la rive gauche. J'avais de plus l'opinion de N. Beaunier sur l'étendue et l'utilité du gîte. Ainsi donc, une partie de ce que j'avais annoncé se trouvait comme définitivement vérifié.

Quant au reste, il semblait que les recherches ultérieures ne pouvaient pas conduire à de grands résultats, et en effet, d'après les observations de M. Beudant, il n'y avait pas beaucoup d'espoir de trouver d'autres minerais que la brèche. Dans cet état de choses, je n'en devais pas moins me

livrer aux recherches ultérieures avec la plus grande attention, puisque M. Beaunier n'avait point hésité de m'abandonner le soin de compléter

la reconnaissance du gîte et d'en rendre compte, et que je devais m'efforcer de ne pas rester trop au-dessous de ce qu'il aurait bit lui- même, s'il s'en était occupé. Mes observations sur le terrain ont eu lieu les 4, 5 et 7 septembre. Les nombreux échantillons que j'ai recueillis ont été examinés et essayés à Paris depuis mon retour. Le 4, M. Beaunier,, M. Burdin et moi, nous nous sommes rend us sur les lieux, accompagnés de M. Lanyer,, de M. Henry et de mon ami M. le

comte Hippolyte Jaubert, jeune botaniste fort habile, qui avaient désiré nous suivre dans cette course. Nous nous séparâmes au confluent de la Dore et de la Dogne. M. Beaunier, qui était trop

souffrant pour parcourir le ravin, fut s'établir avec 1 .-Henr v sur un petit plateau qui fait partie

des pelouses qui dominent la région moyenne du côté de la rive droite, afin de prendre une idée plus juste des diniensions du massif alunifère et d'en faire un croquis. Nos autres compa.'