Annales des Mines (1826, série 1, volume 12) [Image 274]

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MINE D'ALUN 534 » soupçonner les relations géologiques et fori» gine des véritables pierres d'alun. » La publication des observations de M. Beu-

dant ayant donné la certitude que la brèche

siliceuse constituait, ainsi que je l'avais annoncé, dans la région moyenne du vallon de la Craie un gîte -d'une étendue très -notable , et ayant fait connaître que ce gîte était situé à la partie supérieure des trass ou tufs ponceux et trachitiques du vallon , il ne s'agissait plus que de déterminer les conditions du gîte, de les constater par une description authentique , et d'examiner sur - tout si la initie ne se composait que de la brèche , ainsi qu'on pouvait le croire d'après la description de M. Beudant. Je m'adressai dès-lors à M. l'ingénieur en chef des mines de Gallois, et à M. l'ingénieur ordinaire Burdin, qui, vers cette époque, ont été appelés à résider dans le département. Non-seulement je rue suis empressé de leur soumettre de vive voix tous les renseignemens qui étaient à ma disposition, lorsque j'ai eu l'avantage de les voir à Paris ; mais encore j'ai entretenu une correspondance à ce sujet avec M. de Gallois ; et comme il était peu familier avec l'aspeet, des minerais à base d'alunite, je lui en ai envoyé une collection complète au commencement de 1825.

La mauvaise santé de M. Gallois a rendu ces soins

inutiles. 11 attachait cependant un grand intérêt au travail qu'il s'agissait de faire ; il en parlait souvent au petit nombre de personnes qui l'ont approche dans les derniers temps de sa vie. 11 avait même prié M. Burdirr de ne point s'en occuper sans lui, et M. Burdin s'était empressé d'avoir cette déférence. D'après Ces détails, on

DU MONT-DORE.

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ne s'étonnera pas que la reconnaissance complète du gîte alunifère du Mont-Dure ait tardé si longtemps à être effectuée. L'occasion de faire moi-même cette reconnaissance s'est enfin présentée. Le 8 août 1825, j'ai été, sur ma demande, autorisé par M. le Directeur général des ponts et chaussées et des mines,

à passer à la mine d'alun du Mont-Dore, en me rendant dans ma division pour y faire une tournée. J'en ai immédiatement prévenu M ringéMein' Burdin , et le 2,2 août, veille de mon départ de Paris, ayant appris que mon collègue et ami, M. Beaunier, nouvel inspecteur de la division qui comprend le Puy-de-Dôme devait prochainement se rendre de Saint-Etienne au Mont-Dore pour y prendre les bains, je lui ai mandé le jour de mon arrivée, afin de l'y rencontrer et d'avoir l'avantage de faire avec lui la reconnaissance du gîte.

J'arrivai le 3 septembre au Mont-Dore, accom-

pagné de M. l'ingénieur Burdin. M. Beaunier, , qui m'avait précédé et qui n'avait point encore reçu ma lettre, me communiqua le résultat de deux courses qu'il avait déjà faites au vallon de la Craie , suivi de M. Henry, ancien élève de l'Ecole royale des mineurs de Saint-Etienne , et de

M. Lanyer, médecin, de la même ville, qui, bien qu'étranger à la géologie et à l'art des mines, avait pris intérêt à ces recherches d'après ce qu'il avait recueilli de M. de Gallois. Dans la première course, M. Beaunier était allé

jusqu'à l'entrée du vallon de la Craie, et avait appris aux deux personnes qui le suivaient, à connaître, à l'aide d'échantillons recueillis dans le torrent, la brèche alunifère, principalement la