Annales des Mines (1826, série 1, volume 12) [Image 276]

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MINE D'ALUN

gnons me suivirent sur les pelouses qui dominent la rive gauche.-

A l'aide des guides qui (levaient porter les

échantillons que je recueillerais ;, nous atteignît mes, sans perdre de temps, le point de la région moyenne on il faut s'engager dans le berceau du ravin pour arriver au sommet de la déchirure et aux têtes de rochers où se trouve la brèche silije ceuse et sulfureuse. Ces rochers examinés,dédescendis u fond du ravin en côtoyant la chirure. je vis avec surprise que cette portion de l'escarpement était composée de trachite, et que cette roche, traversant la Dore, constituait les arrachemens qui sont en face sur la rive droite. Je trouvai dans ce trachite de belles veines d'un tout antre minerai que la brèche ; minerai fort

difficile à reconnaitre , car son aspect, ne diffère

Je pas sensiblement de la roche environnante.

remontai ensuite le torrent jusqu'au fond du

cirque et jusqu'au pied de la cascade de la Dore. J'étudiai la bordure méridionale de la déchirure où se montre la brèche, et toutes les parties de des sa base qui étaient accessibles; j'y reconnus diffésilicée et entièrement roches d'apparence rente de la brèche. Je portai ensuite mon attention sur les trass ou tufs blancs, qui forment presque exclusivement la région moyenne. J'é-à prouvai une véritable satisfaction en trouvant la plupart de ces tufs comme aux roches silicées dont je viens de parler, des caractères extérieurs qui pouvaient faire présumer qu'ils étaient alunifères, et je dois dire par anticipation que les expériences que j'ai faites à Paris ont confirmé

ces premières données. Je complétai ensuite l'exa-

DU MONT-DORE.

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men géologique du ravin en descendant par le torrent jusqu'à son' entrée. Cet examen m'a pris toute la journée. Je n'ai trouvé dans le torrent que deux ou trois mauvais pas, qui sont formés par des cataractes presque à pic, dont la plus élevée n'a, je crois, qu'une demi-douzaine de mètres. Les personnes qui voudraient répéter mes observations, feront bien de ne pas s'arrêter à ce qu'on pourrait leur dire des difficultés que présente cette petite course. Lorsque je l'ai faite, j'étais à peine

remis d'une entorse qui m'avait retenu à la chambre pendant cinq semaines. On n'a vraiment à redouter que l'escalade des cataractes qui sont

un peu au-dessus de l'entrée du ravin. Il n'est pas étonnant au reste que cette difficulté ait souvent écarté les observateurs; elle n'était pas de bon augure, et dans l'incertitude des obstacles de tout genre qui pouvaient se trouver au-delà, on ne devait guère être tenté de la vaincre. A l'avenir, les observateurs qui ont le bon esprit de s'épargner des fatigues vaines et inutiles, lorsque cela est possible, les promeneurs même du Mont-Dore, lorsqU'ils ne craindront pas la grande fraîcheur du ravin, pourront, en se mu-

nissant d'une échelle de 6 à 7 mètres, arriver commodément par le lit de la Dore jusque dans le cirque de la cascade, jouir du beau spectacle qu'on y trouve et se livrer aux recherches qui leur seront agréables. Le 5 fut consacré à reconnaître si le gîte alu-

nifère avait une extension du côté de l'ouest, c'est-à-dire, dans les bases du Puy-de-Sancy qui bordent une partie du val d'Enfer. M. Beau--