Annales des Mines (1825, série 1, volume 10) [Image 23]

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DES LAMPES DE SUBETÉ. SUR L'EMPLOI

expiré par les poumons (1), et qui contient encore environ un sixième de gaz oxigèrie (2). Il suffira en effet, pour cela, d'ajouter à l'appareil respiratoire un petit tuyau flexible, dont une

extrémité aboutisse au 'fond de la lanterne, et dont l'autre soit adaptée, ou sur la tubulure qui renferme la soupape d'expiration, si l'appareil a des soupapes, ou sur un masque qui sera appliqué sur la bouche, si les expirations doivent se faire immédiatement par la bouche. Dans tous les cas, il faudra que l'air rejeté par les poumons parvienne sans interruption autour de la mèche et sans former un courant qui l'éteigne. Nous avons supposé, clans tout ce qui précède, que la mine où il s'agit de pénétrer était entièrement remplie de gaz méphitique dans toute son étendue et jusqu'à la surface du sol; mais si l'air était pur et semblable à l'air de l'atmosphère extérieure, dans quelque partie de la mine, il serait inutile de prolonger le tube flexible jusqu'au de(hors du puits; il suffirait de tenir son extrémité ouverte dans l'endroit où l'on aura reconnu que

l'air ne contient aucun mélange de mofette et peut être respiré. DEuxiiwE SORTE D'APPAREIL. - Tubes respiratoires

adaptés à des réservoirs d'air portatifs. Quoique les appareils respiratoires dont nous

venons de parler puissent être employés pour

(i) Ce moyen d'éclairer sans augmenter la dépense d'air a été proposé en 1812 par M. A. G. Voyez le Journal des mines, tome XXXII , page 75. (2) L'air ordinaire contient 0,21 de gaz oxigène lors.

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pénétrer, au milieu d'une atmosphère méphitique, dans des puits profonds, et jusqu'anx extrémités de longues galeries; quand on a soin dé proportionner le diamètre des tubes de conduite à leur longueur, il faut cependant reconnaître que ces appareils conviennent mieux pour des exploitations à ciel ouvert, et pour tous les cas où les puits ont peu de profondeur et les galeries

peu d'étendue: leur usage pourrait rencontrer plus d'une difficulté, s'il fallait prolonger, à une grande distance et à travers tous les détours d'une vaste exploitation, le tube flexible, dont l'extrémité ou-

verte doit toujours être maintenue dans un air

pur et sans, mélange de mofettes. Une autre sorte d'appareil, qui a été employée dans les Mines du Hartz par M. de Humboldt (i), méritera, sans aucun doute, d'être préférée dans les mines profondes, et sur-tout lorsqu'il s'agira d'arriver promptement au fond des puits et aux extrémit-és les plus reculées des galeries. Les appareils de cette deuxième sorte différent de ceux que nous avons décrits en ce que le tube respiratoire adapté à l'embouchure qui s'applique sur la bouche est toujours très-court et communique par son autre bout avec un réservoir plus ou moins grand, et qui contient de l'air ordinaire,

pur et propre à être respiré. Le réservoir, qui est une partie essentielle de

qu'il entre dans les poumons ; il perd environ o,o3 de ce gaz pendant l'acte de la respiration, qui sont transformés en gaz acide carbonique, de sorte que l'air expiré contient encore 0,18 de gaz oxigène.

(s) Voyez le tome VIII du Journal des mines, page 849, et le tome H de la .R.kbesse minérale, par M. Héron de

Villefosse, pages 137 et 140.