Annales des Mines (1825, série 1, volume 10) [Image 24]

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sun L'EMPLOI 46 ces appareils, peut être porté à dos comme un havresac par l'homme même à qui il doit servir, ou bien il peut être transporté dans un petit char à quatre roues, que l'homme pousse devant lui comme un. chariot de mine, ou qu'il tire derrière lui à l'aide d'une bricole ( Dans tous ces cas, il doit être fait d'une matière souple, soit en peau, soit en taffetas gommé ou en-toile -vernie, afin qu'il puisse s'affaisser de luimême à mesure que l'air en est aspiré (2). On le remplit d'air atmosphérique au moyen d'un soufflet ordinaire muni d'une soupape, et on le ferme

soit par un robinet, soit même en nouant et en étranglant avec un cordon l'orifice qui a servi à y introduire l'air (5). PREMIER. CAS. -^ Réservoir porté à dos.

Lorsque ce réservoir doit être porté à dos, on peut lui donner une capacité de 210 décimètres cubes, ou t mètre en longueur, 6 décimètres en

largeur, et 55 centimètres en épaisseur. Ce volume d'air est à-peu-près celui qui est nécessaire à un homme pour respirer pendant. quinze à seize mi-

nutes (4). Dans beaucoup de circonstances, ce (I) On pourrait encore, si on le trouvait plus commode, porter deux réservoirs d'air, pendus de chaque côté aux épaules, comme les deux seaux d'un porteur d'eau. On pourrait aussi employer à cet usage les vessies des grands animaux. Si l'on remplissait ce réservoir de gaz oxigène pur eidus longou mêlé avec de l'air atmosphérique, il servirait temps à la respiration : mais ce gaz cote cher à obtenir ; oui n'en aura pas toujours à sa disposition au moment où il faudra se servir de l'appareil , et l'on sait d'ailleurs qu'on ne peut pas le respirer long-temps sans inconvénient. Le nombre d'inspirations qu'on peut faire clans un

DES LAMPES DE SUEETI".

temps suffira pour porter des secours à des ouvriers asphyxiés au fond d'une mine et les ramener au dehors. On doit enfermer ce réservoir d'air dans une sorte de cage ou de panier en Osier, pour qu'il conserve sa formé aplatie quand il est plein d'air, et aussi pour le garantir des frottemens et des chocs qui pourraient, dans la traversée de la mine, le déchirer ou le trouer. L'homme qui veut faire usage de cet appareil pour descendre dans une mine remplie de .mofettes commence par se l'attacher sur les épaules avec des courroies comme celles qui servent à fixer le sac du soldat. Il applique ensuite et fixe surla bouche l'embouchure à soupapes de la fig. .6, à laquelle s'adapte un tube flexible qui n'a que 4 ou 5 décimètres'.de longueur et 15 millimètres de diamètre, et dont l'autre extrémité abowit au réservoir et communique avec l'air qui le remplit. Enfin il accroche en avant à la boutonnière de temps donné varie selon les individus : les uns n'en font que douze à treize dans une minute; d'autres en font vingt-six à vingt-sept dans le même temps. Si l'on prend le nombre no pour le nombre moyen des inspirations par minute, ou 28,800

inspirations par vingt-quatre heures, et qu'on admette, avec Thomson, que la quantité d'air inspirée qui entre à chaque fois dans les poumons, et qui en sort ensuite par l'expiration , est de 656 centimètres cubes ( ce qui fait à-

peu-près le septième de toute la quantité d'air que les poumons peuvent contenir ordinairement ), on trouve que la quantité d'air inspirée est de 13,120 centimètres cubes par minute, 787 décimètres cubes par heure, et de 18,882 décimètres cubes ou 19 mètres cubes environ par jour. Cette dernière quantité représente un poids de 24 kilogrammes, ou à-peu-près,