Annales des Mines (1825, série 1, volume 10) [Image 21]

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4o - SUR L'EMPLOI pour faire à propos les inspirations et les expira-

tions sans commettre d'erreur, et pour ne pas courir le risque de respirer, en aucun cas, du gaz

méphitique. Il est facile, au reste, de prévenir cet inconvénient en ajoutant,. à l'embouchure qui se place sur la bouche, un petit tube métallique contenant deux soupapes (I). Ce tube a le même diamètre que le tube flexible qui vient y aboutir, et sa longueur n'a que 4 à 5 centimètres. L'une des soupapes est placée dans le petit tube, près de sa jonction avec le tube flexible, et .s'ouvre en dedans pour laisser entrer l'air extérieur; l'autre est ajustée dans une tubulure latérale soudée an tube métallique: elle ne peut s'ouvrir qu'en dehors, pour laisser échapper l'air des poumons, et s'opposer à l'entrée des gaz méphitiques. Cette disposition, qui complique un peu l'appareil, exige aussi qu'on ne fasse aucune inspiration par les narines, ou que, pour s'en empêcher plus sûrement, on se serve d'une pince à ressort qui comprime le nez (2). Avec cette dernière précaution, on est dispensé de toute expérience, et l'appareil respiratoire devient susceptible d'être employé avec un égal succès par ceux même qui n'auraient jamais essayé d'en faire usage.

L'appareil simple, qui ne consiste que dans une embouchure et un tube flexible, peut être tenu à la main, ou, ce qui vaut mieux, on peut l'arrêter et le fixer sur la bouche avec .des rubans noués derrière la tête. (i) Cette invention est due à M. Delaunaye. Voyez la description citée ci-dessus du respirateur antinzéphitique, (2) Cette pince peut avoir la forme d'un ressort de lunettes. Voyezfig. 7, pl. 3,

DES LAMPES DE SURETE.

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L'appareil aussi simple que le précédent, le masque (fig. t, pl. ) qui doit s'appliquer sur le nez, et auquel s'adapte aussi un tube flexible, doit être maintenu au-dessus de la bouche par des courroies ou des rubans. L'appareil à soupape (fig. 2 et 8) est composé d'une embouchure adaptée à un petit tube métallique 'muni de deux soupapes, et auquel aboutit le tube flexible. Ce même appareil peut contenir un autre tube en forme de bec (fig. 4), qui est destiné à être tenu dans la bouche. Le tube flexible de ces différens appareils peut être fait en peau ou en taffetas enduit d'un vernis de gomme élastique; il doit être cousu avec soin, et soutenu intérieurement par des espèces de trachées ou des spires en fil de fer (I). L'embouchure peut être faite en bois, en ivoire ou en métal garni de cuir, et doit. s'appliquer exactement autour de la bouche. Le petit tube qui contient les soupapes sera en métal, et les soupapes seront en cuir fortifié par une plaque en tôle ou en laiton. Quant au tube en forme de bec (fig. 4), qui doit être tenu dans la bouche, et autour duquel on doit réunir les lèvres pour empêcher complétement le passage des gaz au milieu desquels on se trouve, il pourra être en ivoire, et sera vissé au centre de l'embouchure, dans le prolongement du tube des soupapes.

Cette première sorte d'appareil, si le tube flexible a 20 millimètres de diamètre, pourra (0 Ces fils devront être huilés , pour empêcher que la rouille ne les détériore,