Annales des Mines (1823, série 1, volume 8) [Image 376]

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SUR LES PRODUITS METALLURGIQUES

rien ce, l'inclinaison que doit avoir la rayure,

suivant sa finesse, afin que l'arme, ainsi fabriquée, porte la balle à une grande distance, sans reculer plus qu'une arme ordinaire. Comme preuve de ce

fait, on voit à l'exposition plusieurs canons de pistolet sciés dans le sens de leur longueur. Ils présentent aux yeux leur rayure intérieure, qui est la cause de leur justesse. M. Lepage expose en outre une carabine tournante à brisure sur frottemens en platine, une paire de pistolets dont les canons sont en acier fondu, produit nouveau qui

.a pour objet de retarder la détérioration de la

rayure intérieure des canons. Le même armurier, Présente des poires à poudre, de son invention ; elles préviennent les accidens dits malcharges, quine sont que trop fréquens dans le chargement des armes à feu. Tous les canons qu'emploie M. Le-

page sont fabriqués dans sa forge, située aux

Champs-El ysées , près de son tir. Ces mêmes canons sont tous essayés par le moyen d'une machine ingénieuse. Cet armurier emploie environ cinquante ouvriers. M. Lepage père a formé un grand nombre de bons armuriers à Paris. Son fils, qui lui a succédé depuis dix. mois, déclare, par une lettre adressée au jury central ,.,que M. Lepage père a eu la plus grande part à la confection des produits exposés. M. Lepage père fut mentionné honorablement en 1819 pour fusils à quatre coups et à deux coups, garnis en platine. Depuis cette époque, l'industrie de ce fabricant a fair des progrès remarquables.

M. Lefaure père, à Presles, Seine - et - Oise ( no. 291 ), a exposé, entre autres objets trèsbien exécutés, des canons à rubans d'acier et un

fusil à système, dans lequel un magasin d'a-

DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE.

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morces remplace la batterie. Ce magasin, qui est à l'abri du feu,'se trouve disposé de telle manière, que l'arme n'est amorcée qu'au moment même où celui qui en fait usage veut tirer le coup. Il en résulte que le fusil, quoique chargé, ne présente aucun danger. La nouvelle platine de M. Lefaure est susceptible d'être remplacée par une platine

à pierre, ce qui plaît à beaucoup de chasseurs, et ne se trouve pas dans les fusils de plusieurs autres armuriers. M. Lefaure , par la belle exé-

cution de ses armes à feu, mérite une distinction. M. Prélat, à Paris ( no. 1621 ) , lequel fut mentionné honorablement, en 1819, pour fusils à percussion ou à foudre, expose,. en 1823 , des fusils à percussion qui prouvent que ce fabricant renommé s'occupe avec succès de perfectionner ses produits. M. Albert Renette, à Paris ( no. 1090), fabrique des canons de fusil damassés et autres, qui jouissent d'une grande réputation. On recherche ces ( canons dans la confection des armes à feu du plus grand prix. C'est ce que prouve un fusil double exposé sous le n". 4 o , fusil du prix de 20000 fr., dont les canons, très-artistement damassés et rubanés, sont l'ouvrage de M. Renette. M. Henry Roux, à Paris ( n". 1712), a exposé un fusil de chasse à piston , qu'il nomme fusilPauly perièctionné. Dans cette arme, dit l'auteur du perfectionnement, l'ancien piston est changé en un piston de plus forte dimension, qui sert de

marteau intermédiaire entre la noix-marteau et l'enclume. Un petit ressort ; placé au-dessous du piston, le tient toujours dans la même situation quand le chien est armé ou à l'arrêt. DU reste, la manoeuvre est la même que celle du fiait-Paul