Annales des Mines (1823, série 1, volume 8) [Image 377]

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SUR 'LES PRODUITS MÉTALLURGIQUES

mais les soins d'entretien qu'exigeait ce dernier sont diminués et disparaissent même en partie, ainsi que les inconvéniens qu'il présentait dans_ la pratique. L'auteur ajoute que cette arme ne peut causer aucun accident à celui qui en fait usage ; qu'on peut même , avec un seul bras , la charger et décharger à volonté ; qu'on peut tirer plus de ioo coups sans être obligé de nettoyer

le fusil ; qu'avec cette arme, on tire, clans un

temps donné, trois ou quatre fois plus de coups qu'avec un autre fusil ; qu'on emploie moins de1. poudre dans la charge ; que la balle va plus loin

et plus droit au but ; enfin que les fusils de

chasse de l'invention Pauly- peuvent facilement recevoir ce perfectionnement, pour lequel M.Henry

Roux a pris un brevet d'invention. Parmi les avantages que ce fabricant annonce comme réunis dans l'arme dont il s'agit, il en est un que la commission des métaux a constaté par une expérience faite sur le fusil exposé. Avec ce fusil, M. Henry Roux a tiré plus de cent coups en présence d'un grand nombre de témoins, sans qu'il

ait été nécessaire de nettoyer l'arme pour tirer de nouveau; mais le temps seul pourra prononcer définitivement sur le mérite réel du fusil à procédé

de M. Henry Roux. Ce qui nous parait constant dès aujourd'hui, c'est que ce fabricant estimé s'occupe sans relâche et avec succès d'améliorer ses

produits, pour lesquels il fut mentionnéhonorablement en 1819. M. Cessier, à Saint-Etienne, Loire ( n°. 742, ), a exposé un fusil de munition à magasin volant,

arme qui est destinée à employer des amorces vernies. Le jury spécial de la Loire estime que (te fusil remplacerait très-avantageusement le fusil

DE L'INDUSTRIE -FRANÇAISE.

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de munition, qui est en usage dans l'armée française. C'est une question qui ne pourra être résolue qu'avec le temps et, par le Corps royal de l'artillerie. Quoi qu'il en soit, M. Cessier, qui fut mentionné honorablement en 1819, mérite, par les constans efforts de son industrie, d'obtenir une nouvelle distinction en 1823. Il en est de même de M. Lamotte , du même lieu ( n°. 741 ). Ce fabricant a exposé des pistolets d'un prix élevé, qui sont exécutés dans le goût oriental et dont les canons offrent une heureuse

imitation du damas turc. M. Lamotte est déjà Cité, dans le cours de ce rapport, au sujet de l'extrême modicité du prix de ses rasoirs, qu'il, envoie dans l'Orient. Il est juste de mentionner avec éloges les armuriers dont suivent les noms f453), a exposé M. Delebourse, à Paris ( des fusils à percussion eu à un seul cran (l'appel

dans lesquels, lorsque l'arme est au repos, le marteau se trouve déjà placé sur la cheminée, invention louable, qui a pour_objet d'éviter les accidens ;

M. Jourjon, à Rennes, Ille-et-Vilaine (n°. 41o),

un fusil double à pierre et à batterie ordinaire, arme sus-mentionnée, dont les sculptures et ciselures représentent les douze travaux d'Hercule;

M. Nicolas, à Verdun, Meuse ( no. 6i3) , fusil à piston avec platine , disposition particulière dont cet industrieux fabricant est l'inventeur M. Castel, à Lavelanet , Ariège ( n°. 249 ) , un fusil à deux coups du prix de- 246 francs, produit d'une industrie qui n'est encore que peu répandue dans le département de l'Ariège

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