Annales des Mines (1823, série 1, volume 8) [Image 375]

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SUR LES PRODUITS MÉTALLURGIQUES

rification en grand du platine , qu'il a rendu

complétement malléable. Depuis cette époque, M. Bréant a purifié un nouveau métal, qui est connu sous le nom de palladium. On voit, à l'Exposition, une grande lame, une médaille et une.

coupe de ce nouveau métal. On y voit aussi un' grand nombre de lames de sabre damassées et d'autres objets du même genre, que M. Bréant a fabriqués par son nouveau procédé. nous devons ici mentionner comme ayant exposé des lames damassées obtenues par d'autres procédés les fabricans dont les noms suivent, et qui ont été indiqués plus haut comme méritant d'autres distinctions M. Sirbenry, de Paris ( no. 1575 ) ; Madame Degrand , née Gurgey, de Marseille n°. 875 ) ; Et M. Treppoz, de Paris (no. 464), déjà nommés à l'article dé coutellerie ;

MM. Coulaux et compagnie ( no. 775), déjà nommés à l'article des outils divers., Armes à feu.

On distingue aujourd'hui les anciens fusils à

pierre et les nouveaux fusils à percussion, à

foudre, à piston , que l'on nomme, en général, fusils à procédé, ou àsystème. Tirer, en un temps donné, un grand nombre de coups avec justesse, à une distance convenable et sur-tout Sans aucun danger pour la personne qui fait usage de l'arme, voilà ce que l'on exige de l'une et de l'autre espèce de fusils. Depuis long-temps, /es fusils à pierre, quand ils sont bien fabriqués , satisfont à ces conditions ; cependant beaucoup de'chas-

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seurs préfèrent les fusils à procédé, que l'on amorce avec une composition connue sous le

nom de nitrate de mercure. Les amateurs de ces

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DE L'INDUSTRIE FRANÇAISE.

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nouveaux fusils les regardent -comme susceptibles d'un chargement plus commode, d'une détonation plus rapide, d'un effet plus sûr et d'un entretien plus facile. Ces amateurs sont nombreux, à ce qu'il parait : car, de tous côtés, on, s'occupe de fabriquer des fusils à procédé, depuis que les armuriers français ont inventé divers moyens de les amorcer avec une compositionqui diffère de la poudre ordinaire, et de les charger par le tonnerre du canon. Cependant les excellens fusils à pierre, n'ont pas cessé d'être recherchés; et si l'une des espèces d'armes à feu susmentionnées doit un jour être généralement préférée à l'autre, ce sera le temps seul qui pourra décider cette question. M. Lepage , à Paris ( no. 952), a exposé des armes à feu tant anciennes que nouvelles, qui soutiennent et accroissent la réputation de sa manufacture. Parmi ces armes, on distingue un fusil double à pierre, dont le canon est en damas ou étoffe de fer et d'acier, un autre dont le canon est à rubans , plusieurs fusils doubles à piston et à percussion, une, Carabine à sept coups, susceptibles de partir ensemble par le moyen d'une seule batterie. Cette carabine, dont les sept canons sont rayés intérieurement avec une rare précision envoie, à ce qu'assure l'auteur, quatorze halles, dont sdeux par -chacun des canons, à. une distance de 200 pas, et ces quatorze balles se main-tiennent dans un 'espace de dix pieds carrés; effet qu'on ne saurait obtenir d'aucune canardière.. M. Lepage est le premier qui ait porté la rayure des canons à cette perfection; elle fait généralement rechercher ses armes à feu. Cet habile armurier a déterminé, d'après, une longue expé-